Société/Environnement

Nicolas ACHKAR: «Averda Gabon a suspendu ses prestations en raison d’une dette de 24 milliards de Fcfa»

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Pourtant déterminée à servir Libreville et ses habitants, Averda Gabon, société en charge de la gestion des déchets, se dit stoppée dans son élan. Dans une interview accordée, ce jeudi 07 août 2019, à la rédaction de Vox Populi (Vxp 241), Nicolas ACHKAR, Directeur international du développement du groupe Averda est revenu sur les raisons de la suspension temporaire des prestations liées au ramassage des ordures, dont la principale est une facture impayée de l’État gabonais, qui s’élèverait à 24 milliards de nos francs.

L’argent étant le nerf de la guerre, grand fut l’étonnement des populations de la capitale d’apprendre ce lundi 05 août la suspension des services de la société Averda qui contribue à l’embellissement des communes de Libreville et d’Akanda, depuis maintenant 5 ans. Contraint de briser le silence sur cette situation, des plus déplaisantes, notamment d’un point de vue sanitaire, la filiale gabonaise de cette entreprise libanaise basée à Dubaï (Emirats Arabes Unis) et à Londres (Royaume-Uni) a fait toute la lumière sur la bisbille qui l’oppose à l’État gabonais.

«Nous avons notifié à l’État gabonais 1 mois avant la suspension pour motif de retard de payement de nos prestations. Et ceci s’élève aujourd’hui en fin juillet, à cumuler 2 ans de retard soit l’équivalent de 24 milliards de Fcfa», a indiqué Nicolas ACHKAR.

Financièrement asphyxiée, l’entreprise qui se dit prête à reprendre le service, à condition d’un payement immédiat conséquent, demeure toutefois ouverte à la négociation avec son créancier qu’est l’Etat gabonais.

« Aujourd’hui, on a besoin d’un plan de remboursement sûr de la dette. On ne peut pas reprendre le travail, car la trésorerie d’Averda Gabon est à néant et nous avons besoin de payer nos 700 employés, rembourser les fournisseurs et les dettes vis-à-vis des banques», a-t-il renchéri avant d’ajouter, « actuellement on est en attente de la réaction de l’État. On est prêt à s’asseoir, discuter, c’est notre partenaire et nous restons convaincus qu’ensemble, nous trouverons une solution pérenne» a-t-il conclu.

Présente dans une vingtaine de villes, dont 13 pays dans le monde, l’entreprise dont la réputation se veut internationale se défend de toutes accusations portant sur le non-respect de son cahier de charges. Il convient donc aux deux parties de trouver une issue favorable à cette situation devenue récurrente, qui met à mal la santé des populations. Mais qui, si elle n’est pas réglée à temps, laissera 697 familles gabonaises sur le carreau.

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