Société/Environnement

Corridor Gabon-Cameroun: 2 millions de Fcfa par voyage, les commerçants rackettés

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Faire du commerce sur le corridor Gabon-Cameroun est devenu un véritable parcours du combattant pour les commerçants. Selon un rapport récent de la Banque mondiale, ces derniers doivent payer près de 2 millions de FCFA de pots-de-vin à chaque voyage pour acheminer leurs marchandises de Libreville vers le Cameroun. Cette somme est exigée par des agents publics qui contrôlent les routes et les frontières.

Les commerçants sont soumis à plus de 40 contrôles routiers entre Libreville et la frontière du Cameroun, ce qui leur coûte environ 1 980 000 FCFA en frais multiples et entraîne un retard de 15 heures dans le temps de voyage. Ces frais perçus par les agents publics gabonais ne sont pas toujours justifiés par des tarifs réglementaires officiels.

Un classement décevant pour le Gabon

Le Gabon est classé à la 115e place sur 139 pays dans l’indice de performance logistique de la Banque mondiale. Ce classement s’explique par les difficultés rencontrées par les entreprises pour accéder aux biens étrangers et pour exercer leur activité commerciale. Les barrières non tarifaires, telles que les exigences réglementaires et techniques complexes, les processus d’autorisation et les lacunes logistiques, entravent également l’activité commerciale.

Des conséquences néfastes

Les obstacles causés par les contrôleurs routiers et les tracasseries administratives entravent la compétitivité des entreprises et augmentent les coûts de production et de commerce. Les transporteurs et commerçants signalent une hausse des coûts dans leurs opérations, ce qui se répercute sur les prix des produits commercialisés. Cette situation pénalise les consommateurs et décourage les investisseurs, freinant ainsi l’intégration économique en zone CEMAC.

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