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Référendum 2024: pourquoi un triomphe du “Oui” s’impose en 4 points selon Dieudonné MINLAMA MINTOGO

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Plus d’un an après la chute d’Ali BONGO ONDIMBA, l’événement politique le plus attendu au Gabon, l’adoption par voie référendaire d’une nouvelle Constitution, divise philosophiquement les populations en 2 camps bien distincts : le “Oui” et le “Non”. Dans cet exercice vital pour la démocratie, on distingue des hommes, un homme avisé à l’instar de Dieudonné MINLAMA MINTOGO, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, qui dans une récente déclaration a donné son quitus au projet de Constitution en cours.

Gabonaises et Gabonais
Mes Chers Compatriotes !


Le 16 Novembre prochain  , nous seront tous appelés  à prendre part à l’élection référendaire pour adopter ou non le projet de Constitution proposé au Peuple Gabonais par le CTRI . 

Ce referendum  constitue  un moment important  dans le déroulement  de cette Transition  . L’issue de cette consultation impactera pour longtemps notre vivre ensemble .

Lors de ma dernière intervention sur ce sujet , j’avais émis le voeu de voir les autorités au pouvoir nous proposer  « la version la plus consensuelle  de cette Constitution : une Constitution qui nous rassemble  et qui nous ressemble  » . J’avais encouragé le CTRI et le Président de la République à écouter toutes les voix discordantes  et d’harmoniser les points de vue .

Après la publication de la mouture initiale  , très critiquée  ,  des améliorations ont été apportées  pour rendre cette Constitution acceptable et  perfectible . Il est vrai qu’amener chacun de nous à se prononcer sur les cent quatre vingt quatorze  ( 194 ) articles que compte  cette constitution est un exercice difficile ,fastidieux  et délicat .

Il n’est pas difficile de tomber sur un ou plusieurs articles qui ne nous conviennent pas ou qui vont à l’encontre des principes démocratiques qui constituent notre idéal républicain.

Nous devons aussi comprendre qu’il est pratiquement impossible d’être en accord avec tout le corpus d’un tel projet . Aussi , j’invite chaque Gabonais à aller à l’essentiel . L’essentiel c’est :  doter le pays d’une constitution souche perfectible .

La version de la Constitution qui nous est proposée a le mérite d’être plus démocratique  que celle ; insipide , honteuse   et cacophonique   ;  validée  par  les participants au dialogue de Février 2023 . La présente Constitution  a surtout le mérite :


1. de consacrer les alternances politiques au pouvoir  , avec la limitation du nombre de mandats  ceci  , renforcée par  un verrou constitutionnel  inviolable ;

2. de consacrer le fait majoritaire  , avec  le retour à l’organisation des élections à deux tours ;


3. de consacrer la République au détriment de la dynastie en excluant tout transfert  de pouvoir entre les parents et leurs enfants  ou ,  encore entre les époux  ;


4. de clarifier les mécanismes de gestion de différents types de  vacances de pouvoir qui peuvent survenir à la tête  de l’Etat  ;

Mesdames et Messieurs ,
Mes Chers compatriotes ,

Comme toute oeuvre humaine , cette constitution n’est pas parfaite . Elle renferme en elle des dispositions à parfaire  . C’est aussi le rôle de la classe politique et des  autres leaders d’opinion de formuler des propositions pour améliorer au fil du temps les lois qui régissent la vie d’une nation en les adaptant  aux différentes évolutions  de la société  et du monde .

Je sais que plusieurs acteurs politiques et plusieurs leaders d’opinion font campagne pour le « non  »  avec des arguments plus ou moins percutants  et convaincants .  C’est le charme de la démocratie et de la liberté d’expression  .  Mais la question essentielle à se poser à ce sujet est la suivante : quelles perspectives nous offre le vote du « non  » ?  .

A y regarder  de plus près  , il ressort qu’aucune disposition  pour encadrer « l’après  victoire du  non  »   n’existe ni dans la charte de la transition , ni dans  le déroulé du processus en cours .  En clair ,  la victoire du non aura malheureusement pour faiblesses   essentielles  :

1. De plonger le pays dans une impasse politique  aux conséquences inconnues ,

2. de prolonger éventuellement la durée de cette  transition  déjà  ‘’jugée ‘’ difficile et inconfortable , 


3. de fragiliser , encore plus , l’environnement économique  ;

4. d’accentuer la crise sociale de plus en plus perceptible dans plusieurs  secteurs d’activités …

Mes Chers Compatriotes   ,

Les avancées démocratiques enregistrées à l’intérieur de cette Constitution  , l’environnement Économique et social qui caractérise la Transition  et l’absence de perspectives  crédibles  et apaisées  du vote du non , ne nous laissent  qu’une seule alternative responsable , paisible et soutenable  : le plébiscite du Oui !

Mesdames et Messieurs 
Gabonais et Gabonaises 
Mes Chers Compatriotes ,

Le 16 novembre prochain, en votant massivement  pour le oui , nous  donnons à notre pays la chance de sortir rapidement de cette transition , de se doter des institutions légitimes et démocratiques , de placer  à la tête de notre pays et des institutions des dirigeants légitimes  à qui reviendront la responsabilité  de s’attaquer très rapidement aux différents maux dont souffrent notre société ,  sans oublier que la Constitution que nous allons plébisciter est perfectible :  susceptible d’amélioration !

L’avenir de notre pays est dans nos mains , mobilisons-nous et optons tous pour le oui le 16 Novembre prochain : Un Oui de Sérénité , de  Responsabilité et de Stabilité !


Je vous remercie .

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