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Gabon: snobée par le ministère des Sports, la Fédération gabonaise des échecs en appelle à l’intervention du CTRI

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Plus de 3000 ans après son invention, le jeu d’échecs, reconnu comme un sport depuis 2000 en France, demeure majoritairement méconnu au Gabon. Et ce n’est pas la faute à la Fédération gabonaise du jeu d’échecs, présidée par Barthélemy BONGO AKANGA NDJILA, qui brave la faim et la soif, pour parvenir à faire connaître auprès de la jeunesse, ce sport cérébral, qui fait chauffer les méninges. Marginalisée par le ministère des Sports, qui s’attèle à réhabiliter les plateaux sportifs, elle peine à représenter le Gabon, lors des compétitions internationales, faute de moyens. Si beaucoup reste à faire pour aboutir à une importante communauté d’amateurs de jeux d’échecs au Gabon, la fédération sollicite des autorités, notamment du Comité de transition pour la restauration des Institutions (CTRI), intérêt, accompagnement et investissements pour que la pratique de ce sport soit connu du plus grand nombre.

«On ne copie que les meilleurs», rappelle-t-il, et les meilleurs en la matière ont intégré la pratique du jeu d’échecs, au nombre des activités périscolaires. Au Gabon, par le passé, en 2014, le Conseil des Ministres avait pris la décision d’intégrer le Scrabble et le jeu échecs dans les curricula au sein des écoles primaires et secondaires. En effet, chez les jeunes, il aide à améliorer les compétences de rétention de la mémoire et de concentration, des atouts nécessaires, pour construire une école d’excellence, telle que prônée par les nouvelles autorités. Mais ce projet est resté jusqu’à lors, enfermé dans les tiroirs du ministère des Sports et de l’éducation nationale. Dont le nouveau ministre André Jacques AUGAND a récemment été interpellé, sans suite.

10 ans après cette décision du Conseil des ministres, c’est le statu quo. Et ajouté à cela, «malheureusement nous n’avons aucune subvention de ce département», fustige Barthélemy BONGO AKANGA NDJILA. «Or, c’est le rôle de l’État d’accompagner le développement des activités sportives quelles qu’elles soient», rappelle-t-il. D’autant que le jeu d’échecs contribue à la formation de la population, notamment les jeunes. Pour le président de la Fédération gabonaise du jeu d’échecs, toujours en attente d’une audience avec le ministre des Sports, cette marginalisation des autorités n’a que trop duré et il serait temps pour le Gabon de valoriser et vulgariser le jeu d’échecs comme cela se fait dans de nombreux pays du monde.

Armés de leur seule passion, pour ce sport et de leur volonté à le rendre populaire au Gabon, les acteurs de la Fédération gabonaise du jeu d’échecs disent ne devoir leur survie qu’à l’implication de quelques mécènes. Qui les ont accompagnés au cours des 4 dernières années dans l’organisation du tournoi national et zonal du jeu d’échecs. Mais faute d’accompagnement de la tutelle et de moyens suffisants, les amateurs de cette discipline n’ont pu porter les couleurs du Gabon, lors du championnat individuel qui se tenait au Nigeria. Pour ces mêmes raisons, les amoureux de ce sport cérébral se sont résolus à s’affronter en ligne pour l’édition 2024, afin d’honorer toujours à ce rendez-vous.

Si la pratique du sport est encouragée et encadrée au Gabon, cet encouragement ne devrait pas se limiter aux seuls Football, basketball, handball ou taekwondo. A ce titre, il appartient aux nouvelles autorités pour marquer du sceau du changement le domaine sportif national, de prendre en compte l’ensemble des disciplines qui s’inscrivent dans ce domaine, les soutenir et accompagner leur développement et leur vulgarisation au sein de la société.

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