CDM du 03/07/23: Charles MBA, de l’opposition au Haut-commissariat de la République

Après Jean EYEGHE NDONG, ancien premier ministre et désormais ex-soutien de Jean PING, c’est au tour de Charles MBA d’être nommé haut commissaire de la République. L’ancien ministre délégué aux Finances d’Omar BONGO ONDIMBA, lui aussi passé momentanément par la case opposition comme le natif de Nkembo (2e arrondissement de Libreville), accède à ce poste au moment où personne ne s’y attendait. Mais peut-on vraiment parler de nomination surprise ?

Pour mémoire, Charles René MBA est rentré au Gabon le 26 juin 2022 à Libreville, où il devrait rencontrer le président, Ali BONGO ONDIMBA. Ancien sénateur du Woleu pour le compte du Parti démocratique gabonais (PDG), l’homme s’était exilé en France en 2016 au lendemain de sa démission du parti des masses. Il rejoint dans la foulée l’Union nationale (UN, opposition). Durant cette période, Charles MBA vit en région parisienne. Son retour au Gabon intervint à cette époque, au lendemain de la remise, par une coalition de l’opposition gabonaise, d’un mémorandum sur la réforme du code électoral, en vue de l’élection présidentielle de 2023.

Charles Réné MBA est né le 4 mars 1954 à Libreville. C’est un haut cadre économique et financier, essayiste et homme politique Gabonais. Expert comptable diplômé, il est haut cadre chez Elf, Total et Price whater house coopers de 1983 à 2005. Il occupe ensuite les fonctions de directeur des marchés publics du Gabon de 2005 à 2006 avant d’être ministre Délégué auprès du ministre de l’économie, des Finances, du Budget et de la Privatisation du Gabon de 2006 à 2009. Il a été enfin sénateur du département du Woleu de 2008 à 2015.

Quand il rentre au Gabon, l’on évoque son éventuelle entrée au gouvernement. Puis, le temps a passé. Charles MBA s’est ainsi quelque peu fait oublier. Pour revenir au-devant de la scène, à la faveur de sa nomination aux fonctions de haut commissaire de la République. Sur les traces, soulignons à l’entame, d’un certain Jean EYEGHE NDONG.

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