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Litige foncier: une famille supplante l’autorité de L’ANUTTC et menace d’expulsion les habitants de Libreville

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Au quartier Doumdoum, dans le 6e arrondissement de la ville de Libreville, les habitants vivent dans l’effroi d’une menace d’expropriation depuis plusieurs années. Il s’agirait d’individus se réclamant de la famille de feu Léon MBA, qui réclamerait la propriété des terres habitées par ces derniers, en supplantant l’autorité l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC).

Décrit comme un ancien domaine champêtre, le quartier Doumdoum dans le 6e arrondissement accueille depuis les années 2009, des familles qui ont décidé d’y élire domicile. En 2014, une mission conjointe de la mairie de Libreville et l’ANUTTC est arrivé sur les lieux pour signifier au population le projet DUP dans cette zone. Ce qui a logiquement conduit à un recensement des populations sur ladite zone.

Seulement à partir de ce moment, le cauchemar va commencer pour les populations. D’après des propos de Robert NTOUTOUME, habitants dudit quartier et relayé par TV+, «quelques mois après mon arrivée, certains individus se réclamant de la famille Léon MBA, nous ont clairement fait savoir qu’ils étaient propriétaires avec un titre foncier à hauteur de 64 ha et que ceux qui sont sur cette parcelle doivent se rapprocher d’eux afin d’être couverts», a-t-il expliqué.

Une situation qui n’a pas manqué d’interpeller les habitants du quartier car se considérant désormais être en phase avec la loi. Aussi pouvait-il penser en toute raison que l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC) était habilité à délivrer des documents d’attribution de parcelles. Mais c’était sans compter sur l’abnégation des individus qui semblent quelque peu véreux. Ces derniers vont d’ailleurs aller plus loin dans leur stratégie d’intimidation.

Lorsque, poursuit Robert NTOUTOUME, «au cours de la discussion à la chefferie, deux éléments sont arrivés m’interpeller en me disant que la DSU (Direction de sûreté urbaine) me recherchait depuis longtemps alors que je n’ai jamais reçu de convocation. J’ai été gardé dans leurs locaux un dimanche et un lundi toute la journée». Pris de peur par ces individus, qui n’hésitent pas de joindre l’acte à la parole, certains habitants du quartier ont dû quitter les lieux. C’est le cas de Mekui M’ENGUENG qui dit que «malgré les papiers que j’ai, ce monsieur est toujours derrière moi, j’ai dû abandonner mon petit village ici parce que j’ai peur d’être assassinée et de laisser mes enfants».

Cette situation de litige foncier, loin d’être un cas isolé, devrait attirer l’attention de plus hautes autorités. Outre les présumés individus véreux, il est également nécessaire de mettre en lumière les responsables de certaines institutions d’utilité publique qui pourraient donner l’impression de cautionner de telles pratiques.

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