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Contournement de l’aéroport de Libreville: les familles réfractaires bientôt dégagées

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Suivant le plan de conduite des travaux de construction de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville, les démolitions des maisons des familles réfractaires au déguerpissement devait commencer mardi 31 janvier 2023. Le motif avancé par ces familles, est l’indemnisation quelque peu vaille que vaille à laquelle elles ont eu droit. À titre illustratif, des propriétaires de maisons ayant dépensé 500 millions FCFA pour bâtir leurs biens, se sont retrouvés avec des enveloppes de 150 millions FCFA, soit un écart de 15% sur la valeur normale. “Ce sont des miettes qu’on nous donne”, s’est notamment plaint un membre du collectif des familles impactées par le projet auprès de nos confrères de La calotte.

Pour rappel, la phase de démolition des maisons construites sur le linéaire de la future voie de contournement de l’aéroport de Libreville, a commencé le 02 décembre 2022. Afin de décongestionner les voies d’accès à la zone nord de la capitale gabonaise. Le linéaire part d’Okala-Carrière Première pompe à Alibandeng et Kiliba. La mise en branle du projet était précédée de 3 préalables clés: paiement des indemnisations et les réclamations, déménagements, démolition des habitations. Or, déplore le collectif des familles impactées par le projet, l’ indemnisation n’aurait pas tenue compte de l’expertise estimatif de la valeur des maisons devant être détruites.

Pour obtenir gain de cause, le collectif des familles impactées par le projet a engagé moult démarches. Expertise, contre-expertise, saisine des plus hautes autorités du pays. L’affaire a finalement atterri à la Cour constitutionnelle sollicitée pour arbitrage dans le bras de fer ainsi engagé entre les deux parties. Le collectif crie à la marginalisation de certaines familles impactées au détriment d’autres dont les dossiers d’indemnisation aurait bénéficié d’un traitement plus conséquent.

Ainsi accusée de flouer des familles de leurs biens et de ne pas respecter leurs droits, GSEZ justifie la clé des indemnisations en brandissant le tableau comparatif entre les compensations et les valeurs agréés par les expertises judiciaires. Voilà qui explique, selon GSEZ, l’écart de 15% décrié par les plaignants. Fort de cet argumentaire, GSEZ a donc lancé ses engins à l’assaut des dernières habitations devant être rasées sur le linéaire de la future voie de contournement de l’aéroport de Libreville.

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