Santé

Gabon: l’agence du médicament alerté des dangers des médicaments contrefaits

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L’agence du médicament (ADM) a décidé de lancer une campagne de sensibilisation afin d’alerter l’opinion publique sur les dangers que représente le trafic de médicament, circuit illicite par lequel ces ‘’produits pharmaceutiques’’ contrefaits passent pour se retrouver sur les artères de Libreville, la capitale, et les autres principales villes du Gabon, notre pays.

Cette action est menée en raison de l’ampleur que ce phénomène prend sous nos cieux, du fait que plusieurs de nos compatriotes se tournent vers ces médicaments bon marché, parfois sans tenir compte ni des avertissements des professionnels, ni des risques qu’ils font courir à leur santé.

«Un circuit illicite est égal à une mauvaise qualité de médicament», peut – on lire dans l’un des messages de sensibilisation que l’Agence du médicament fait envoyer à tout abonné de téléphonie mobile. Dans les grandes villes du pays, les médecins signalent régulièrement des décès, de graves problèmes d’estomac et de reins, ainsi que des troubles neurologiques dus à la prise de ces médicaments contrefaits.

Il est opportun de rappeler qu’en Afrique, des milliers de personnes meurent chaque année après avoir ingéré de faux médicaments. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il s’agit des produits de contrefaçon les plus lucratifs au monde, avec un marché mondial d’environ 200 milliards de dollars US. Leur commerce, sur le continent noir, représente environ 42 % de ce marché en raison de la mauvaise surveillance des frontières, de la faiblesse de la législation et de la médiocrité des services de santé.

Quant au Gabon, la contrebande de faux médicaments ne date pas d’hier : ces produits illicites sont apparus dans les rues de Libreville, il y a plusieurs années, en provenance du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigéria et de l’Inde, où les médicaments authentiques sont remplacés par des produits de qualité inférieure, sans principe actif ou contenant une substance toxique.

Les criminels qui vendent ces produits dangereux sont, notamment, des contrebandiers de produits en gros, des vendeurs de cigarettes et à la sauvette. Ils font ouvertement commerce de faux analgésiques, tranquillisants, sirops contre la toux et antirhumatismaux. On trouve fréquemment des médicaments contrefaits dans les échoppes au bord des routes, qui sont répandues dans les villes.

Le 23 décembre 2021, les douaniers gabonais ont saisi une importante cargaison de produits pharmaceutiques interdits venue du Cameroun voisin. L’année suivante, en janvier, la police judiciaire a pourchassé des trafiquants du Congo – Brazzaville qui avaient fait passer plusieurs caisses de médicaments contrefaits, d’une valeur estimée à 34.000 dollars US – près de 20 millions de francs CFA-.

Le Gouvernement de la République tente d’endiguer le phénomène mais les choses ne sont pas très simples, puisque les criminels semblent avoir trouvé un moyen de contourner les mesures élaborées !!!!

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