International
Conseil de sécurité de l’ONU: une résolution sur les gangs à Haïti adoptée sous la présidence du Gabon
C‘est sous la présidence du Gabon, ce 21 octobre 2022, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté, à l’unanimité, une résolution prévoyant des sanctions contre les bandes criminelles haïtiennes. Le texte préparé par les Etats – Unis d’Amérique et le Mexique, et ayant reçu l’assentiment des 15 membres du conseil vise, notamment, les gangs qui sèment la terreur et la désolation dans ce petit pays des Caraïbes, dont il exige la cessation sans délai des activités criminelles et des atteintes aux droits humains.
Cela fait des semaines que le Conseil de sécurité débat sur deux projets de résolution sur Haïti, aux prises avec une crise multidimensionnelle – sécuritaire, humanitaire, économique et politique. Le premier, prévoyant l’envoi d’une force internationale pour permettre au peuple haïtien de sortir de ce cauchemar mais, faute d’unanimité, cette idée n’a pu prospérer.
Ce second projet qui, lui, a été adopté, comporte la mise en place d’un régime de sanctions contre les gangs et leurs meneurs – interdiction de voyager, gel des avoirs, embargo ciblé sur les armes – . «C’est un premier pas important qui vient d’être franchi car le dossier semblait bloqué (…) Ce résultat n’aurait pas été possible sans l’insistance de la présidence gabonaise», a commenté un diplomate américain, selon des propos recueillis par nos confrères de “LaLibreville”.
Le Gabon est, en effet, membre non – permanent du conseil de sécurité de l’ONU, pour la période 2022 – 2023. Et, pour ce mois d’octobre, c’est notre pays qui en assure la présidence. Le seul dirigeant mentionné dans le texte onusien est Jimmy CHERIZIER, plus connu sous le nom de « Barbecue », l’un des chefs de gangs les plus influents du pays, qui dirige une alliance de bandes haïtiennes surnommée « la famille G9 » et ses alliés. CHERIZIER bloque le terminal de Varreux et ses actions ont directement contribué à la paralysie économique et à la crise humanitaire en Haïti.