Société/Environnement
Libreville: la mairie accorde 3 mois aux “clandos” pour se mettre au jaune
Le 1er août 2022, le 1er maire adjoint de la commune de Libreville, Serge Williams AKASSAGA OKINDA, a rencontré, dans les jardins de l’hôtel de ville, les opérateurs économiques exerçant le métier de transporteur suburbain, plus connu sous le nom de “clando”. L’objectif de cette rencontre était de rappeler aux uns et aux autres le respect des conditions d’utilisation des véhicules affectés à ce secteur d’activité, notamment l’adoption du jaune, la couleur d’identification de ces professionnels. Insistant 8sur la nécessité de la réussite de cette opération, l’adjoint au maire a accordé un délai de trois (3) mois aux transporteurs pour se mettre aux normes.
C’est l’article 3 de l’arrêté fixant les conditions d’exploitation des véhicules à usage de clando, dans la 1ère ville du pays qui a été mis en exergue par Serge Williams AKASSAGA. Afin d’organiser ce secteur d’activité ou particulier et professionnels se font concurrence, de manière déloyale, les autorités ont planché pour l’identification des acteurs du transport suburbain.
À cet effet, «nous avons appelé nos partenaires pour rappeler un certain nombre de dispositions. Il s’agit donc de la mise aux normes de la couleur jaune des transporteurs du secteur périphérique de Libreville (…) si nous voulons bien faire les choses, nous pourrions peut – être leur accorder un délai de deux ou trois mois pour se conformer à la loi», a déclaré le 1er maire adjoint, au micro de nos confrères de Gabon 1ère.
Pour sa part, le président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (SYLTTEG), approuve cette initiative, qui devrait permettre de distinguer ceux qui exercent cette activité, à plein temps, de particuliers qui s’en servent pour arrondir leurs fins de mois. Assurément, «cette mesure va permettre de lutter contre la concurrence déloyale parce qu’aujourd’hui, n’importe quel particulier, qui rentre de son travail, peut prendre son véhicule et aller dans un site de transporteur pour prendre les clients des vrais suburbains qui, eux, paient les taxes à la mairie et qui ont de nombreuses obligations», a souligné Jean Robert MENIE.
Un rapide tour d’horizon permet de faire le constat que les transporteurs suburbains ne semblent pas tous prêts à adopter la couleur jaune dans l’immédiat. À l’instar de Faustin, rencontré au Rond-point de Nzeng-Ayong, dans le 4ème arrondissement de Libreville, évoquent le manque de moyens. «Tous les clandomen sont déjà au courant mais ce n’est pas aussitôt dit, aussitôt fait puisque personne ne s’est préparé à cela. On va te dire de faire ça aujourd’hui mais tu n’en as pas les moyens. Tu fais comment ? tu gares le véhicule ? il faut d’abord travailler, trouver les moyens, puis faire la peinture». Voilà qui promet des débats à suivre.