Justice

« Notre bras ne tremblera pas. La corruption n’a pas sa place au Gabon »: Ike NGOUONI rattrapé par ses prémonitions

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Quelle étrangeté est en définitive la vie ! Ike NGOUONI AÏLA OYOUOMI l’apprend désormais à ses dépens. Le 26 juillet 2022, l’ancien Conseiller spécial du Chef de l’Etat et porte-parole de la présidence de la République (PPPR), a été reconnu coupable de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux. Il écope de huit (8) ans de prison, d’une amende de 50 millions de francs CFA et de cinq (5) milliards de francs CFA à titre de dommages et intérêts. Le bras de la justice a donc frappé. Ironie du sort, celui qui, 3 ans plus tôt, dans le cadre du « Kevazingogate » réaffirmait l’intransigeance de la justice face aux faits de corruption se voit rattrapé par ses propos.

En effet, l’ancien chargé de la communication présidentielle ne croyait pas si bien dire lorsque, le 30 avril 2019, au cours d’un échange avec la presse, en plein cœur du scandale du « Kévazingo », il a fait cette déclaration qui, aujourd’hui, s’est retournée contre lui ; et sur laquelle il doit, probablement, méditer du fond de sa cellule.

« Cette affaire est d’une extrême gravité. Elle exige, en retour, la plus grande sévérité (…) si des responsables, quels qu’ils soient, où qu’ils soient, ont failli, ils seront durement sanctionnés. Notre bras ne tremblera pas. La corruption n’a pas sa place au Gabon », avait – il déclaré ce jour – là. Comme dit le proverbe, « Tel est pris qui croyait prendre ».

Hormis le fait qu’Ike NGOUONI AÏLA OYOUOMI soit devenu la risée des Gabonais qui, d’ailleurs, accordent bien peu d’intérêt à son sort, cette condamnation traduit la politique de la ‘’tolérance zéro’’, menée par les pouvoirs publics gabonais en matière de corruption et de crimes financiers. Vivement que d’autres prevaricateurs répondent aussi de leurs actes.

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