Economie
Gabon: 21 milliards de Fcfa décaissés pour lancer les travaux de construction du barrage de Kinguele aval
Le projet de construction du barrage de Kinguele aval prend progressivement forme. L’espace nécessaire à cette réalisation a été entièrement aménagé dans une zone située à̀ 100 km à l’est de Libreville sur la rivière Mbéi, en bordure du parc national des Monts de Cristal. Menés par Asonha énergie, ces travaux d’aménagement ont débuté depuis le 8 décembre 2021, par la préparation du site. Asonha énergie est une joint-venture détenue par les deux parties prenantes audit projet, la française Meridiam et Gabon power company (Gpc) filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), respectivement actionnaires à 60% et 40%, ont en effet déjà libéré la somme de 32 millions d’euros (21 milliards de FCFA) permettant le lancement des travaux. Ladite somme représente 68% de l’apport en fonds propres nécessaires pour la construction de cette infrastructure hydroélectrique. Sur un coût prévisionnel total de 117,4 milliards de FCFA, le financement des deux actionnaires est chiffré à hauteur de 26% (30,52 milliards de FCFA). Le solde du montant nécessaire à l’exécution de l’ouvrage est mobilisé auprès des bailleurs de fonds, que sont la Société financière internationale (SFI ou IFC, en anglais), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, la Banque africaine de développement, la Development Bank of Southern Africa et Emerging Africa Infrastructure Fund. Sous forme de prêt, cet argent sera décaissé une fois que les fonds propres auront été totalement libérés et épuisés. Le projet nécessite la mobilisation de 900 personnes, dont 700 locaux. Actuellement, 138 Gabonais travailleraient déjà sur le site. La maintenance et la gestion de cette infrastructure seront assurés par Asonha énergie pendant une durée de 30 ans. À ce stade du projet, 11 millions d’euros (7,2 milliards de FCFA) ont été remis à Sinohydro comme une avance pour le démarrage des travaux. C’est en effet cette société chinoise qui a été sélectionnée pour la construction du barrage hydroélectrique, sous le contrôle du groupement EDF-Artelia.
D’une capacité de 35 MW, la nouvelle installation permettra à terme d’alimenter le réseau national à hauteur de 205 GWh par an et fournira environ 13% des besoins en électricité́ de Libreville. La nouvelle centrale contribuera au remplacement de capacités thermiques existantes et permettra d’économiser plus de 150 000 tonnes d’émissions de CO2 par an. Et permettra, ce faisant, l’électrification des zones rurales telles qu’Andock Foula.
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