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Gabon: le SYPROSS, “pas prêt à accepter un seul licenciement à la CNSS”

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Le 19 mai 2022, au cours d’une assemblée générale organisée au siège de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le Syndicat des professionnels de la sécurité sociale (SYPROSS), par la voix de son président, Richard NDI BEKOUNA, assure qu’il n’acceptera aucune intention de licenciement. La menace planeriait au-dessus de la tête des salaries sous prétexte que la structure connaîtrait des difficultés.

Pour le responsable syndical, il était question de présenter la situation globale de l’entreprise et de faire des propositions de sortie de crise. En effet, l’ombre d’une faillite plane sur la CNSS, cette entité qui a fait la fierté de la politique sociale du Gabon dans les années 1970. D’après les conclusions de l’audit réalisé par le cabinet Finactu, la CNSS sera en cessation de paiement d’ici juillet 2022. Pour remédier à la situation, il faudrait augmenter le nombre d’années du système de référence, revaloriser les pensions, revoir le taux d’anuité et augmenter l’âge du départ à la retraite à 62 ans.

«Cette situation est due, premièrement, à la hausse du nombre de retraités, la conjoncture économique qui a ralenti, la crise sanitaire, la baisse du nombre d’actifs dû au chômage, un régime de pension mal paramétré qui ne répond plus aux exigences du moment, la masse salariale exorbitante de 39 milliards l’année et la fraude due à la faiblesse du système d’information», a indiqué Richard NDI BEKOUNA, selon des propos recueillis par nos confrères de l’ “Agence Gabonaise de Presse” (AGP).

Le président du SYPROSS a exhorté les pouvoirs publics à sauver la CNSS du péril qui la guette. Comment ? En injectant la somme de 500 milliards de francs CFA avant la fin du mois de juillet. «C’est maintenant que le gouvernement doit agir. La faillite de la CNSS va entraîner 2.000 personnes au chômage. Nous ne sommes pas prêts à accepter un seul licenciement à la CNSS», a-t-il conclu.

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