Société/Environnement
Violences basées sur le genre: le commissariat d’Akanda se dote d’une cellule d’accueil
Le 6 septembre 2021, le Gabon, notre pays, a fait le choix de réprimer plus sévèrement les violences faites aux femmes. Si la loi vise à les protéger, elle sert aussi à informer les victimes sur la procédure à suivre afin que le conjoint indélicat réponde de ses actes devant les juridictions compétentes. C’est donc à cet effet que le commissariat d’Akanda a ouvert une cellule spécifique pour accompagner les plaignantes.
Entre persistance de certains préjugés et idées préconçues, aussi bien en milieu urbain que rural, la lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas prête de connaître son épilogue. Qu’à cela ne tienne, les pouvoirs publics, à travers la loi n°006/2020 du 6 septembre 2021, ont pris la ferme résolution d’entrer en guerre contre de telles pratiques. C’est ainsi qu’au commissariat de police d’Akanda, une unité judiciaire, chargée de traiter des cas de violences faites aux femmes, a été mise sur pied, afin d’accueillir et orienter les victimes.
«Nous leur disons leurs droits et qu’elles ont eu raison de venir», a confié un agent affecté à cette cellule à nos confrères de “Gabon 1ère”. Une autre policière de renchérir: «le conseil que je peux donner aux femmes battues par leurs époux, c’est de venir porter plainte au commissariat de police d’Akanda (…) de ne pas avoir peur, d’avoir le courage de dénoncer ce genre de violences ».
Un conseil qui semble ne pas être tombé dans l’oreille d’une sourde puisqu’une victime de violence qui a requis l’anonymat s’est prononcé sur la question. «Je suis venu ici parce que mon mari me bat et me met dehors avec l’enfant. Je suis donc ici pour porter plainte contre lui, en espérant mettre fin à cela, qu’il comprenne qu’on ne se bat pas avec la femme», a-t-elle déclaré.
À la suite de la confrontation, le conjoint violent pourrait être déféré au parquet, apr une confrontation entre les conjoints, devant le procureur dédié à la violence faite aux femmes. Pour en finir avec les violences conjugales, une priorité pour le Chef de l’Etat, Ali BONGO ONDIMBA, un numéro d’urgence téléphonique, le 1404, est mis à la disposition de tout un chacun, victimes et témoins pour dénoncer les bourreaux et peut-être par la même occasion, sauver une vie