Éducation
Port-Gentil: faute de latrines, les élèves de Roger BUTIN déféquent en plein air
Située au quartier Cuvette centrale, dans le 4ème arrondissement de la commune de Port-Gentil, l’école publique primaire Roger BUTIN A et B connaît une situation depuis plusieurs mois déjà liée, entre autre chose, à des latrines bouchées qui obligent les apprenants fréquentant l’établissement, à faire leur besoins dans la nature. Parfois dans les hautes herbes, au grand dam des enseignants qui sont, souvent, indisposés par les fortes odeurs d’urine et de matières fécales, sans oublier le fait qu’il se pose un problème de sécurité.
En milieu scolaire, les latrines sont considérées comme étant l’un des facteurs contribuant, pleinement, à l’éducation des écoliers, surtout les filles. L’école primaire Roger BUTIN est bien pourvue de toilettes séparées mais de nombreux élèves évitent de les utiliser et préfèrent se soulager dans les buissons, tout autour de l’établissement. Quelle en est la raison ?
Selon “Info241”, qui a relayé l’information, les enfants évoquent trois raisons. D’abord, les latrines seraient en nombre insuffisant, soit une toilette par vestiaire, par rapport au nombre d’élèves inscrits. Ensuite, les latrines seraient mal conçues : les trous sont si petits que les élèves urinent et défèquent souvent à côté. Enfin, il n’y aurait pas d’eau courante ; après avoir fait ses besoins, impossible d’assainir l’endroit ou de se nettoyer.
Conséquence, les jeunes, dont l’âge varie entre 5 et 14 ans, se soulagent en plein air, parfois dans les hautes herbes de l’unique canal bordant l’établissement. Une situation qui n’est pas sans danger car, non seulement, les excréments humains peuvent provoquer des maladies telles que le choléra ou la typhoïde.
Mais aussi, ces enfants ne sont pas à l’abri de morsures de serpent et autre reptile. « Les toilettes sont bouchées et il n’y a pas d’eau. C’est depuis que cette situation perdure. On a écrit à qui de droit mais rien jusqu’à ce jour. On vit comme ça », s’est confié un enseignant à info241. Interrogée sur la question, la Direction d’académie provinciale de l’Ogooué-Maritime s’est murée dans un silence qui ne laisse pas entrevoir le début d’une solution.