Santé
Procréation médicalement assistée: le Gabon s’y met au CHU mère-enfant
Le 28 février 2022, le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHU) Fondation mère – enfant Jeanne EBORI de Libreville a été le cadre du lancement des activités du laboratoire de procréation médicalement assistée. C’est un procédé qui pourrait permettre d’améliorer le taux de natalité qui, selon certains experts, serait en baisse au Gabon, quand bien même il n’est fiable qu’à 30%.
Attendue depuis 2019, la procréation médicalement assistée (PMA), par la fécondation in vitro (FIV) est désormais effective dans notre pays, grâce au tout nouveau service qui y est consacré à la Fondation Jeanne EBORI, destiné aux couples qui ont des difficultés à concevoir. En effet, la fécondation in vitro (FIV) consiste à reproduire, en laboratoire, toutes les étapes de la grossesse, dans le corps humain féminin, de la fécondation au développement du fœtus.
Selon le Pr Jean François MEYE, gynécologue obstétricien et coordonnateur de la PMA au Gabon, «nous avons d’abord l’étape diagnostic qui consiste à identifier l’infertilité. En ce moment, les couples sont pris en charge et en fonction du type d’infertilité, on fait une procréation médicalement assistée. On va faire ce que l’on appelle une simulation des ovaires, donc on va chercher à avoir des ovules de la femme et des spermatozoïdes du mari qu’on va mélanger en laboratoire, on appelle cela la fécondation in vitro. La femme va subir un traitement par des injections qui va consister à produire beaucoup d’ovules, cela se fait à peu près pendant 14 jours».
La fécondation in vitro devrait permettre d’améliorer le taux de fécondité qui, d’après la banque mondiale, est en baisse de 5%, chaque année, au Gabon, depuis 1982. Cependant, vu que les assurances ne couvrent pas tout ce qui implique l’infertilité, le procédé ne sera pas accessible à toutes les bourses : le Pr Jean François MEYE soutient que dans la prise en charge de la FIV, il faudra incorporer le coût des médicaments qui avoisine les 2 millions de francs CFA. « La partie technique, composée des examens et autres, s’élève à plus de 2 millions de francs selon les indications. En gros, la FIV s’élève à 2,8 millions pour une FIV normale, et à 3,5 millions quand elle nécessite une technique nécessaire », a – t – il déclaré !!!!