Société/Environnement

Affaire Averda : le DG des collectivités locales placé sous mandat de dépôt

Publié

sur

Des enquêtes ont été initiées par le Procureur de la République dans le cadre des pratiques présumées illégales dont aurait fait usage la société AVERDA. Plusieurs noms ont été cités, et pour le moment, une seule personne vient de faire l’objet d’une interpellation. Il s’agit du Directeur général des collectivités locales et responsable du programme de décentralisation au ministère de l’Intérieur, Alain Xavier MADOUGOU. Inculpé pour corruption active, il vient d’être placé sous mandat de dépôt à la demande du juge d’instruction

Selon certaines sources proches du dossier, l’accusé aurait reconnu avoir tiré profit de la situation, bénéficiant de cadeaux et de sommes d’argent consistantes de la part de l’entreprise. En échange, il aurait passé outre les exigences de vérification d’usage des travaux par AVERDA pour certifier, directement, ses factures relatives à ses prestations.

Par ailleurs, les enquêteurs auraient démantelé un autre réseau, celui d’émission de fausses factures et de blanchissement à l’actif d’AVERDA. Ainsi, plusieurs professionnels, qui sous-traitaient avec la société de ramassage d’ordures, dressaient des factures, dont le montant s’élevait, parfois, à 150 millions de Fcfa qui portaient sur des prestations qui n’auraient jamais été réalisées.

D’après “L’Union”, il est même arrivé que l’une des sociétés émettrices de ces fausses factures soit un cybercafé ou un restaurant, donc qui n’a rien à voir avec une quelconque opération de salubrité de la ville ou la location d’engins. Une fois les fausses factures payées, le directeur général d’AVERDA GABON, Mahere MASHAKA, récupérait les fonds en espèces et en versait une partie à des agents de l’Etat.

Toujours selon le quotidien national, grâce à cette pratique, aussi mafieuse que juteuse, AVERDA serait parvenue à voler à l’Etat gabonais près de 20 milliards de Fcfa, sur la base de prestations non accomplies. Vivement que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que les responsabilités soient clairement établies.

Quitter la version mobile