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Gabon: écroué à “sans famille” pour vente de postes budgétaires

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Pendant que certains comptent sur leurs diplômes, expériences et la grâce divine pour obtenir un emploi au Gabon, d’aucuns usent de leurs accointances ainsi que des moyens financiers. Seulement cette fois-ci, un réseau illicite de trafiquants de postes budgétaires a été inculpés et placés sous mandat de dépôt, le 10 décembre 2021. Ce, pour faux et usages de faux, escroqueries, concussion, corruption, association de malfaiteurs.

Depuis que le gouvernement a gelé les recrutements à la Fonction publique, une filière illicite a été mise en place pour contourner la décision gouvernementale. En effet, grâce c’est aux concours des investigations menés par l’Autorité nationale de vérification et d’audit (Anavea), et la Coordination générale des affaires présidentielles (CGAP), que les opérations de certains mafieux de l’administration gabonaise ont été stoppés.

«Il est à noter que toutes ces intégrations frauduleuses n’ont pas pu se faire sans le concours de certains agents véreux de la direction de recrutement de la Fonction publique pour attribution des matricules, de la direction de la préparation et de la programmation budgétaires, pour la réservation des postes budgétaires, de la direction générale du budget et du service de mise en solde pour activer le matricule», ont indiqué les enquêteurs de l’Anavea .

C’est une ramification de plusieurs hauts cadres de plusieurs administrations qui a été découverte. Composé de Yannick KOUBAH, agent au ministère des Finances, qui serait la tête des opérations, le Directeur régional de douanes de Port-Gentil, Serge Alain Bruce MIKALA, la Directrice centrale des Ressources humaines (DCRH) des Hydrocarbures, Raïssa KONGO, le DCRH du ministère du transport, Christian NTEME MYENE, et son adjointe, Catherine MOMBO, ce réseau aurait procédé au recrutement numérique des personnes en contrepartie des sommes colossales.

In fine, pour la seule année en cours, C. Sheillie, connaissance de Yannick KOUBAH, avait injecté dans les caisses, la somme de 34 000 000 de franc au titre de recrutement à la douane et 18 000 000 aux Hydrocarbures. Ces différentes sommes variaient en fonction des administrations. Par conséquent, les membres du réseau sont sous mandat de dépôt depuis le 10 décembre dernier à l’exception de Serge Alain Brice MIKALA, toujours en cavale, précise les colonnes de “L’Union” (N° 13 799).

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