Dossier
“Recherche nounou togolaise de préférence, gabonaise s’abstenir”, la nationalité, un gage de sécurité pour les enfants?
Nounous, femmes de ménage, aides ménagères il faut dire que les gabonaises sont très souvent victimes de discrimination professionnelle dans leur pays. De fait, les nationaux choisissent de faire confiance à des jeunes femmes expatriées venues d’Afrique de l’ouest notamment du Togo. Lesquelles sont souvent citées comme figures d’exemple en termes de respect, soumission et conscience professionnelle. Des jeunes filles qui inspireraient “confiance” et à qui certains ont longtemps donné “le bon Dieu sans confession” avant de se muer en victimes de ces anges venus de l’Afrique australe.
L’habit dit-on ne fait pas le moine car au même titre que d’autres femmes qui partagent leurs valeurs, quelque soit leur culture, elles demeurent des maîtresses en sourdine des partenaires de leurs patronnes, voleuses, bourreaux ou encore tueuses de ces êtres innocents dont elles se voient souvent confier la garde, les nounous expatriées d’aujourd’hui ne sont plus ce qu’elles étaient hier. Et ne donnent aucun argument de défense aux adeptes de la formule “gabonaises s’abstenir”, d’autant qu’elles semblent désormais partager les critères de marginalisation tant reprochés aux candidates locales, et plus encore.
Tirés du lot des nombreux actes reprochables à la communauté des nounous dites exemplaires, des faits d’une grande cruauté et très souvent incompréhensibles viennent témoigner de ce qu’elles ne sont pas que de bonnes filles prédisposées à la garderie, encore moins à l’éducation des enfants. Bien que d’autres, dotées d’une fibre maternelle (fraternelle) parviennent à exercer leur mission de la manière la plus honnête qui soit, et ce, quelque soit leur nationalité, gabonaise comprise.
Le dernier fait en date a démontré les limites de ce système de discrimination professionnelle. Parce qu’une fois encore et certainement pas la dernière, un enfant a été la victime d’une nounou, qui avait gagné la confiance des parents qui devaient vaquer à leurs obligations professionnelles. La recherche d’un peu de calme, dans un environnement conditionné par les pleurs d’un bébé, voilà ce qui a poussé la jeune femme à plonger sa victime de 6 mois à peine dans le fût pour le laisser pleurer afin qu’épuisé, il puisse s’endormir. Mais ce qu’elle ignorait, c’est que cette fois serait la dernière.
Si rien ne vaut la perte d’un enfant pour les parents, ces nourrices excellent dans la pratique de sévices en tous genres aux innocents dont elles ont la garde. La chaîne de télévision TV+ en a d’ailleurs révélé un des plus abjects posé par un être appelé à donner la vie: des faits d’abus sexuels sur un nourrisson. Et c’est en rentrant de travail un soir qu’une mère a senti une odeur de liquide séminal sur les joues de son bébé, alors qu’elle lui faisait des bisous. La nounou cette fois se laissait faire un cunnilingus par le nourrisson, rappelle “Gabon Matin” (N°1817).
Des exemples il en existe pourtant en si grand nombre qu’il ne sert à rien de le dire, la nationalité d’une nourrice ne garantit pas la sécurité de l’enfant. S’il existe des résistances à embaucher des gabonaises à ces postes, c’est bien qu’au même titre que dans l’ensemble des cultures du monde, il ya des bons et des mauvais. Car dit-on, il n’y a rien qui soit tout blanc ou tout noir.
Aujourd’hui des solutions de garderie encadrée par les autorités sont mises en place. L’on retiendra par exemple le développement des crèches et haltes garderies qui offrent des prestations adaptées pour les enfants suivants leurs âges, encadrées par un personnel, plus ou moins qualifié. Pour les parents en proie au doute, il n’existe pas de risques zéro, mais il existe tout de même un risque mesuré.