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Côte d’Ivoire : la prison à vie pour Guillaume SORO 

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Le verdict de ce procès qui a duré environ un mois, est enfin tombé, le mercredi 23 juin 2021, pour l’ex-Premier ministre et ancien chef rebelle ivoirien, Guillaume KIGBAFORI SORO, 49 ans, qui a été condamné à la prison à vie par un tribunal d’Abidjan. En effet, ce dernier a été accusé de «complot», de «tentative d’atteinte contre l’autorité de l’État» et «diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations». 

Il a été jugé par contumace pour des faits qui remontent à 2019. Et pour lesquels, le procureur de la Cour d’assise d’Abidjan avait requis la perpétuité dans ce procès qui a débuté le 16 mai dernier. 

Pour Me Raoul GOHI BI, l’un des avocats de Guillaume SORO, le droit n’a pas été dit dans ce procès et entend faire appel. «Voilà quelqu’un qui n’a point été inculpé et qui est jugé et condamné par contumace. C’est ces grossièretés juridiques qui nous emmènent à faire appel. Et si nous faisons appel, c’est parce que nous disons qu’en appel ce sont des juges plus sages. Donc il faut évidemment qu’ils nous aident à rétablir le droit», a t-il indiqué. 

En outre, dix-neuf de ses proches ont également été condamnés. Souleymane KAMAGATÉ, dit «Soul to Soul»,ancien chef du protocole de Guillaume SORO, Affoussy BAMBA, ancienne ministre, et Touré MOUSSA, son ancien chef de la communication, tous ont écopé de peine de 20 ans de prison. Quant aux deux frères de Guillaume SORO et son ancien bras droit, Alain LOBOGNON, ce sera 17 mois de prison pour «troubles à l’ordre public».

La Cour a aussi annoncé la dissolution de Générations et peuples solidaires (GPS), le mouvement politique lancé par SORO en juillet 2019. «C’est injuste. Ils ne méritent pas cela. Ce n’est pas à un procès qu’on a assisté. C’est un règlement de compte», a déclaré presque en larme une jeune fille proche d’un condamné du leader. In fine, tel que le mentionnent nos confrères de “Gabon 24”, l’accusé en exil a publié sur sa page Twitter «je ne renoncerai pas à ce combat».

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