Société/Environnement

Gabon /EDGE: toujours pas de passation de charges pour OKOME BEKA, 14 mois après sa nomination

Publié

sur

Le 9 avril 2021, c’est à l’occasion d’un point de presse que la directrice de l’Ecole doctorale des grandes écoles (EDGE), Véronique Solange OKOME BEKA a dénoncé les conditions de travail auxquelles elle est confrontée. 14 mois après sa nomination lors du Conseil des ministres du 14 février 2020, la responsable dudit établissement n’a toujours pas reçu les documents relatifs à la gestion du directoire sortant, y compris le bilan des activités académiques des 4 dernières années.

En dépit de nombreuses actions élaborées afin de procéder à la passation des charges entre l’ancienne et la nouvelle équipe dirigeante, ce, dans les meilleurs délais, rien n’y fait. En juin 2020 déjà, dans un courrier portant convocation du Conseil doctoral, le directeur général de l’enseignement supérieur, Dr Christel D. ABESSOLO avait instruit les directeurs généraux des Écoles normales supérieures (ENS) et d’enseignement technique (Enset) ainsi que de l’école nationale des eaux et forêts (Enef) de fournir à son appréciation, la production du «bilan du directoire sortant (…) au plus tard le 19 juin 2020 à 15 heures».

Seulement, quelques mois après cette ordonnance, le directeur général de l’ENSET aurait convoqué son homologue de l’EDGE le 12 février dernier, pour procéder à la passation des charges ordonnée par la tutelle. Seulement à son arrivée en témoigne le procès-verbal de l’huissier dont Véronique Solange OKOME BEKA a sollicité les services, «le directeur général [de l’Enset] lui a dit qu’il les attendait hier, il n’était pas disponible ce jour, vu qu’il a cours. En ajoutant que s’ils le veulent, ils peuvent attendre qu’il termine son cours». Accusant un refus, «il lui a dit de repasser le mardi 16 février 2021 à 8 heures».

Arrivée sur les lieux, en temps et heures, la directrice de l’EDGE a noté l’absence de son hôte. Patientant, ce n’est que «aux environs de 8 heure 47minutes, que la secrétaire du directeur général est venue dire à la requérante et à son collaborateur que le directeur général vient de m’appeler pour lui dire qu’il ne sera pas au bureau aujourd’hui, et d’ailleurs, il a envoyé une correspondance au ministre pour l’informer qu’il ne fait plus partie de l’école doctorale», poursuit le procès verbal de l’huissier.

Toute manœuvre, qui ne répond pas à la volonté du chef de l’État de réformer l’École gabonaise et de l’adapter aux standards internationaux. D’autant que en l’état, ce sont les étudiants gabonais qui une fois de plus qui paient les peaux cassées d’une actions conjointes des «directeurs généraux et leurs complices, [qui] ont non seulement fermé le directoire de l’EDGE à l’ENSET depuis le 28 septembre 2020, mais ils ont également bloqué toutes les dotations budgétaires allouées au fonctionnement de l’établissement», au grand dam de sa direction, regrette Véronique Solange OKOME BEKA.

Quitter la version mobile