Tribune
Pierre-Claver MAGANGA MOUSSAVOU a-t-il reçu le décret qui met fin à sa fonction de Vice-président de la République ?
La vraie question est celle-là !
Depuis quelques jours, les médias distillent la nomination imminente du prochain Vice-Président de la République gabonaise, en remplacement de monsieur Pierre-Claver MAGANGA MOUSSAVOU. En remplacement, comme si l’on ne parlait pas d’une haute personnalité qui a servi avec loyauté le Président de la République Ali BONGO ONDIMBA. Le magazine »Jeune Afrique » et plusieurs journaux de la place font référence d’une nomination qui ne saurait tarder en présentant, pour certains, des nominés, sans nullement faire allusion au Décret qui met fin à la nomination de Pierre- Claver MAGANGA MOUSSAVOU accusé à tort dans un dossier, affaire Kévazingo, qui n’a d’existence que de nom. Ces nominés ayant des prétentions certes, ne sont pas comparables au Bouvier de Moutassou. Non. Ils n’ont pas sa dimension (4 fois candidats aux élections présidentielles, maire d’arrondissement, Député, maire de commune, ministre d’État, son parti (le PSD) est, depuis l’avènement du multipartisme au Gabon, présent dans les deux Chambres du Parlement jusqu’à ce jour…). On ne peut l’avoir nommé et le faire partir de cette manière, à la suite une machination savamment orchestrée parce qu’il voulait protéger le Chef de l’Etat malade.
Et si l’on veut le remplacer, il y a tout de même des préalables.
- Le Vice-Président de la République doit avoir été notifié du décret qui met fin à sa collaboration auprès du Chef de l’Etat.
-Sur la base de fausses accusations, Pierre-Claver MAGANGA MOUSSAVOU a été limogé. - Le Président de la République Ali BONGO ONDIMBA se sépare d’une haute personnalité qui a, en tout temps, participé aux différentes rencontres pour apaiser les fortes crises qui ont secoué le Gabon. En effet MAGANGA MOUSSAVOU, on l’a tous vu en 2017, a joué un rôle important lors du Dialogue National. Vice-Président de la République, a assuré, avec véhémence et bravoure, la continuité de l’Etat lorsque le Président de la République était en souffrance. On peut au moins le lui reconnaître.
- Le préjudice moral doit être réparé au regard des services rendus.
Je pense, comme plusieurs compatriotes d’ailleurs, que l’on peut se féliciter de la sérénité de MAGANGA MOUSSAVOU qui vient faire des propositions qui rendraient plus fiables les résultats électoraux dans notre pays. Le Président de la République qui donne à penser qu’il a bien recouvré la plénitude de ses moyens physiques et intellectuels (dixit “Jeune Afrique”), doit donner au peuple gabonais qui attend sans mot dire, la preuve de sa lucidité.
Jean EVINE MANGA