Pérou: Un ancien président poursuivi pour des stérilisations massives forcées sur des indigènes

L’ancien président Alberto FUJIMORI est de nouveau sous le coup de poursuites judiciaires, dans l’affaire des stérilisations de masse forcées, pratiquées sur des milliers de femmes indigènes entre 1996 et 2000. Près de 300 000 femmes seraient concernées par ces stérilisations irréversibles, opérées dans le cadre de ses politiques de «planning familial», qualifiées par certains, de politique eugéniste, orientée contre les populations amérindiennes et pauvres.

Selon “Agence Ecofin”, l’ancien dirigeant d’ascendance japonaise est poursuivi avec ses ministres de la santé et d’autres anciens fonctionnaires. Dans cette procédure, la stérilisation forcée sera considérée comme un crime contre l’humanité.

«C’est le premier procès pénal massif pour stérilisations forcées qui a lieu dans le pays. Le processus juridique doit être libre de toute interférence politique. Les responsables doivent être punis», a déclaré Me Milton CAMPOS, avocat de l’ONG DEMUS qui défend les droits des femmes.

Selon le site d’informations, cette procédure fait suite à une autre, ouverte il y a deux ans, mais qui ne concernait alors que 5 victimes. Quelques années plus tôt, l’autorité publique avait tenté de classer l’affaire, qui s’est ouverte il y a 22 ans.

Aujourd’hui âgé de 82 ans, l’ancien président avait déjà été condamné à 25 ans de prison, pour corruption et violations des droits de l’homme, avant d’être gracié en 2017.