Economie
Gabon /Grève des régies financières : C’est plus de 2 milliards de Fcfa de pertes pour l’État
Initiée depuis le 13 juillet 2020, la grève illimitée des régies financières génère un véritable déficit pour l’État. Celui-ci peut atteindre les 4 milliards de Fcfa par mois, imposant ainsi aux autorités de revoir leurs stratégies pour s’acquitter du paiement des bourses, les retraites, d’assurer les prestations de la Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale (Cnamgs). Une situation devenue critique en cette période de relance économique, pour laquelle Ali BONGO ONDIMBA a instruit son Premier ministre d’en assurer le dénouement.
En effet, nécessaire au financement du développement des infrastructures ainsi qu’au maintien du modèle social national, les pertes engendrées par les grèves incessantes d’organisations syndicales à l’instar de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi), le Syndicat national des travailleurs de la douane (Synatrad), le Syndicat national des agents du Trésor (Synat) et le Syndicat national des agents des hydrocarbures (Synahydro), occasionnent un véritable manque à gagner pour l’État gabonais. Qui tente tant bien que mal de sortir la tête de l’eau.
C’est au regard de cette situation que le président de la République a exigé de Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, qu’elle prenne «toutes les dispositions nécessaires pour ramener la sérénité au sein des régies financières et de travailler à l’amélioration des conditions de travail».
Des conditions déclamées par la Fecorefi, qui sollicite de même que les autres syndicats, la publication des résultats de l’audit du fichier servant au paiement de la Prime spéciale d’incitation à la performance (PSIP), la régularisation des situations administratives des agents et le paiement de divers avantages financiers.
Seulement, il n’est nul doute que les agents des administrations concernées par cette situation de grève, continuent de percevoir leurs revenus mensuels. Mais l’on peut s’interroger, si leur colère contre la tutelle ne serait pas égoïste du point de vue du contribuable gabonais, qui continue, tant bien que mal de s’acquitter de ses charges fiscales, à la base des salaires des fonctionnaires.
Quoi qu’il en soit, la récente sortie du Premier ministre suite aux directives d’Ali BONGO, a fait son effet auprès de la Fecorefi qui a reconnu «la démarche constructive de Madame le Premier ministre en vue de trouver des solutions de sortie crise». Apaisant par ailleurs, momentanément, le mouvement d’humeur