Afrique
Contesté en 2020, Alassane OUATTARA juge “impossible” sa candidature en 2025
Le président sortant Alassane OUATTARA était hier jeudi 29 octobre 2020, l’invité de “RFI” et “France 24”. Au cours de son interview, il s’est notamment exprimé sur l’organisation des élections dans quatre jours, sur le retour éventuel de Laurent GBAGBO et sur la limite d’âge pour les candidats, ce point qui rendrait “impossible” sa candidature pour les échéances de 2025.
En plus de s’opposer à la candidature du président sortant, l’opposition ivoirienne a proposé le report de la date des élections, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour assurer le bon déroulement du scrutin. Mais au micro des journalistes de “RFI” et “France24”, Alassane OUATTARA a affirmé que la Constitution lui interdit de changer la date du scrutin.
«Ce serait un parjure, car la Constitution fixe l’élection au dernier samedi d’octobre. Elle aura donc lieu à cette date». En d’autres termes, l’élection présidentielle aura bel et bien lieu ce 31 octobre 2020. Autre point de discussion avec les journalistes français, le retour de Laurent GBAGBO. Sur ce sujet, “ADO” estime qu’il est temps que ce dernier rentre chez lui. «Son passeport est en cours de délivrance, il a déjà fait neuf ans (de prison, ndlr) et je trouve qu’il est temps qu’il rentre en Côte d’Ivoire».
De quoi augurer une réconciliation avec ses amis d’hier ? Pas sûr. Le président OUATTARA a affirmé par exemple que Henri Konan BÉDIÉ n’était pas disposé à discuter avec lui. «J’ai marqué ma disponibilité, mais le président BÉDIÉ n’en veut pas, je ne vais pas le bousculer». En revanche, le candidat du RHDP a définitivement balayé d’un revers de main la possibilité pour lui de se représenter en 2025.
«Cela suffit comme ça. C’est un sacrifice que je fais pour cette année. Alors, (pour 2025, ndlr) il me serait difficile, même impossible (de me présenter, ndlr) et j’espère que la Constitution va nous régler le problème». En effet, il faut croire que le candidat contesté, en cas de réélection, rétablira la limite d’âge à 70 ou 75 ans. Ce qui aurait pour effet d’exclure automatiquement les candidatures de Laurent GBAGBO, de Henri Konan BÉDIÉ et de lui-même.