Société/Environnement
Bolloré GABON /Covid-19: 80 agents guettés par un licenciement
Depuis le jeudi 8 octobre dernier, c’est un climat anxiogène qui règne au port d’Owendo, dirigé par le Groupe Bolloré Transports & Logistics. L’entreprise souhaiterait mettre en chômage technique 80 salariés, cela au grand dam des délégués du personnel qui fustigent cette décision, et exigent des explications de la Direction Générale de la structure.
En effet, depuis mars dernier alors que le monde subissait la première vague de contamination liée à l’épidémie du nouveau coronavirus, les salariés de Bolloré GABON du port d’Owendo ont continué de travailler sans que la Direction Générale puisse se réunir un seul instant pour évoquer la question du chômage technique.
D’après nos confrères de « l’Aube« , les groupes syndicaux de la structure se sont réunis le 9 octobre autour d’une Assemblée Générale dite ‹‹ d’informations », cela après que l’entreprise ait manifesté la veille sa décision de mettre 80 agents en chômage technique.
‹‹ On est surpris que ce soit au moment où le Covid-19 connait une tendance baissière que les responsables de Bolloré nous disent qu’ils doivent mettre 80 employés en chômage technique », ont dénoncé les délégués du personnel.
Pour les dirigeants de la structure, cette décision serait orientée par une situation de surendettement de l’entreprise, renforcée par le contexte sanitaire actuel.
Selon les salariés, les explications évoquées ne mettent pas l’accent sur une ambiguïté majeure. En effet, l’arrêté gouvernemental 0052 qui traite du chômage technique, prévoit une rémunération d’une partie du salaire hors primes sur la période, excepté les agents qui perçoivent entre 80000 francs CFA et 150 000 francs CFA qui devront percevoir la totalité de leur dû.
Or, du côté de la Direction Générale il est question de parler de ‹‹ Congé technique » à la place du chômage, d’où un imbroglio important.
En somme, bien que les parties prenantes se soient réunies le 12 octobre dernier avec l’aide de la médiation du Commissaire de la Gendarmerie d’Owendo, le climat reste globalement anxiogène. Malgré la suspension de la décision du chômage technique, les employés de Bolloré restent sur leurs gardes. Affaire à suivre…