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La BGD, premier actionnaire de la BVMAC serait en liquidation judiciaire

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Actuellement, la Banque gabonaise de développement (BGD), se retrouve en situation de liquidation judiciaire, en d’autres termes, l’institution se retrouve en cessation de paiement. Cette donnée constitue un affaiblissement de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), car l’institution financière y possède 32,15% de parts.

En effet, de nombreuses interrogations sont mises en exergue car la BGD possède une part importante de la Bourse régionale. D’après nos confrères « Agence ecofin« , force est de rappeler que la BVMAC est née du rapprochement des bourses de Douala et celle de Libreville. Cette situation de liquidation judiciaire suscite ainsi plusieurs questions quant aux conditions ayant accompagné le processus de fusion entre les sociétés de marchés financiers.

Ainsi, la BGD détient 32,15% du capital de la BVMAC. Cela en fait, et de loin, le premier actionnaire. D’après les textes en vigueur au sein de la région, cela traduirait un déséquilibre entre les entreprises côtées à cette Bourse régionale.

L’emprise gabonaise sur la BVMAC se retrouve par conséquent saisissante. En plus de la BGD, BGFI Capital est le deuxième actionnaire avec 4,47% de parts. Parmi les structures provenant dudit pays, nous pouvons également citer l’assureur Assinco, ou encore BGFI Bourse qui possèdent de même des parts importantes.

En revanche, les plus gros actionnaires camerounais ne possèdent que 18,1% de parts au sein de la Bourse régionale. Ainsi, tout porte à croire que le processus a consisté à insérer la Douala Stock Exchange (DSX) dans la BVMAC, afin de densifier davantage le volume des échanges des titres émis.

Autre facteur troublant, la BGD se retrouve actuellement en liquidation. Une situation qui déjà en 2019 a incité la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) d’ordonner la fermeture de l’établissement bancaire précité, au motif d’une gestion frauduleuse et approximative, créant un endettement conséquent.

Enfin, force est de constater que cette situation fragilise une société boursière que se veut de plus en plus compétitive.
Pour y remédier, la BVMAC doit améliorer son image afin de donner confiance aux investisseurs. Néanmoins, si une autre institution financière ne rachète pas les parts de la BGD, la Bourse régionale pourrait se retrouver dans une situation qui ferait davantage stagner les flux financiers de la région. Nous y reviendrons durant nos prochaines éditions.

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