Gabon: BILIE-BY-NZE veut une « libéralisation du secteur » de l’eau et de l’électricité

Pour en finir avec les nombreuses insuffisances décriées par les consommateurs depuis plusieurs années à l’endroit de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), le ministre de l’Energie, Alain-Claude BILIE-BY-NZE songe à ouvrir le secteur à la concurrence, comme solution alternative.

En matière de fourniture d’eau et d’électricité, le commun des Gabonais a depuis toujours, subi les affres de la qualité du service de la SEEG. Délestages à répétition, accès difficile à l’eau, couverture inégale, service technique laissant à désirer… Les plaintes sur le service de la société nationale sont innombrables.

Il semblerait que le gouvernement ait pris la mesure du problème. Arrivé à la tête du ministère de tutelle il y a quelques semaines, Alain-Claude BILIE-BY-NZE souhaite apporter des solutions concrètes à ce casse-tête, qui constitue une épine dans le pied des pouvoirs publics depuis trop longtemps.

À en croire “Relais Infos Gabon”, à l’occasion d’une récente sortie d’inspection à Lambaréné, le ministre d’État, ministre de l’Énergie a indiqué que pour parvenir à satisfaire les populations, «il faut surtout réfléchir à la question de la libéralisation du secteur et introduire une concurrence dans l’offre, que cela soit en matière d’approvisionnement en eau ou en électricité, en attendant que le gouvernement se prononce définitivement sur le sujet ».

En clair, Alain-Claude BILIE-BY-NZE envisage donc à nouveau de séparer la fourniture d’électricité de celle de l’eau en deux entités différentes, voire d’ouvrir ces deux secteurs à plusieurs autres opérateurs à Libreville et à l’intérieur du Gabon. Lui-même d’ailleurs n’a pas été tendre avec la SEEG, qui détient depuis plusieurs années le monopole. « La SEEG a fait le choix de la facilité. Elle n’a pas investi. Et le chef de l’État veut que nous arrivions aux solutions concrètes», a-t-il déclaré.

Le nouveau ministre de l’Energie envisage-t-il sérieusement de confronter la SEEG face à la concurrence ? Rien n’est pour le moins sûr. Mais si ces déclarations se traduisent en actes, ce sont les citoyens qui en seront inévitablement les grands bénéficiaires. Dans tous les cas, BILIE-BY-NZE a déjà annoncé que des «solutions alternatives» seront prochainement proposées au gouvernement dans le but de pallier les manquements décriés par les populations à travers le pays.