Economie
Zlecaf : un projet de ligne de TGV interafricaine bientôt porté par l’UA
Au sortir du webinaire sur le projet du chemin de fer à grande vitesse d’Afrique qui s’est tenu le 29 juillet 2020, les participants ont appelé l’Union africaine (UA) et les dirigeants du continent à accélérer la concrétisation de ce projet qui soutiendra l’implémentation de la Zone de libre-échange continentale africaine.
L’Agenda 2063 de l’Union Africaine prévoit la mise en place d’un réseau intégré de trains à grande vitesse sur le continent, dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). C’est un projet phare qui vise à interconnecter les capitales et centres commerciaux africains. Sa mise en œuvre constitue un levier essentiel pour la réussite du projet de la ZLECAF.
Au cours de la table ronde virtuelle, organisée par l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), Raila ODINGA, le haut représentant de l’UA pour le développement des infrastructures en Afrique, a souligné la très faible interconnectivité, qui est un obstacle au succès de l’intégration africaine. «Si l’Europe et l’Amérique du Nord ont pu transformer leurs systèmes ferroviaires à l’époque où ils l’ont fait, l’Afrique peut même faire mieux maintenant», a-t-il affirmé, selon des propos rapportés par le site d’informations de l’agence “Ecofin”.
Toujours selon le site, le directeur des infrastructures et de l’énergie de la Commission de l’UA, Cheikh BEDDA, a quant à lui, abondé dans le même sens, soulignant que la pandémie de COVID-19 devrait être saisie comme une opportunité pour accélérer cette initiative. La commission est d’ailleurs ouverte à toute collaboration pour en faire une réalité, a-t-il assuré.
Censé être matérialisé d’ici à 2063, le réseau intégré de trains à grande vitesse en Afrique vise à relier toutes les capitales et tous les centres commerciaux africains, facilitant ainsi la circulation des marchandises, des services et des personnes. La connectivité ferroviaire accrue vise également à réduire les coûts de transport et à décongestionner les systèmes actuels et futurs.
A ce jour, l’ensemble du réseau ferroviaire africain est estimé à environ 75 000 km sur une surface de 30,2 millions de km². Ce qui correspond à une densité d’environ 2,5 km pour 1 000 km², ce qui est bien inférieur à celui des autres régions et à la moyenne mondiale de 23 km pour 1 000 km².
Conformément à l’agenda de l’UA, il est prévu la construction d’au moins 12 000 km de nouvelles voies pour un coût d’environ 36 milliards de dollars, ainsi que la rénovation de 17 200 km de lignes ferroviaires existantes pour un budget de 7 milliards de dollars. La recherche des financements et la transparence dans la gestion des fonds resteront deux autres défis auxquels l’UA devra faire face.