Société/Environnement
Gabon : les victimes de sinistres face aux tracas du dédommagement
L’incendie qui a ravagé pas moins de 6 foyers le lundi 03 août 2020 au quartier Nzeng-Ayong dans le 6ème arrondissement de la commune de Libreville, pose une fois de plus la question de la responsabilité et du dédommagement vis-à-vis des sinistrés, lorsque de tels incidents surviennent suite aux défaillances de structures publiques comme la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG).
Parmi les causes probables de l’incendie survenu en face du lycée Vincent de Paul NYONDA, l’on soupçonne un court-circuit provoqué par les délestages opérés par la SEEG ces dernières semaines dans l’agglomération dite du Grand Libreville. Résultat, une vingtaine de maisons, la plupart faites de planches de bois, ont été consumées par le feu, laissant des familles entières sur la paille, sans toit.
« Après plusieurs heures de coupure d’électricité (3 heures, ndlr), c’est au moment du rétablissement du courant que les câbles vont céder et entraîner un début d’incendie » a raconté un témoin à nos confrères du journal “Le Temps” (N731). À l’évidence, la promiscuité des habitations et la composition des matériaux de construction explique la rapidité de l’expansion des flammes qui s’en est suivie.
Les sinistrés ont perdu en plus de leurs toits, des papiers administratifs importants. Selon nos confrères, après l’établissement des causes, vient la partie procédurale du dédommagement, qui ne s’avère pas être une sinécure, puisque que la SEEG, en cause, impose une multitude de tracasseries pour que les nouveaux indigents puissent en bénéficier.
Sans assurance, seule la longanimité des hautes autorités peut donner une lueur d’espoir à ces derniers. Mais la crise sanitaire et économique actuelle promet certainement de compliquer cette équation.