Administration
Gabon: l’Etat envisage de régulariser les situations administratives de plus de 104.000 fonctionnaires
La loi de finances rectificative 2020, prévoirait la régularisation des situations administratives de ces agents de l’Etat, au statu quo depuis 2018, suite aux directives du Fonds Monétaire International visant à réduire la masse salariale et assainir partiellement les finances de l’Etat. Cette décision, qui pourrait se matérialiser incessamment, est toutefois à confirmer par la tutelle, qui n’a encore rien déclaré en ce sens.
Les avancements automatiques, prévus tous les deux ans et assortis d’augmentations de salaires, conformément à la grille indiciaire de la Fonction Publique ; les reclassements après stage pour la Fonction publique ordinaire ou après Cames pour l’Enseignement Supérieur ; les changements de corps ou de spécialité permettant la mobilité d’un fonctionnaire entre différents type de fonctions ou entre différents ministères. Tous ces aspects relatifs à la vie professionnelle dans la fonction publique sont suspendus depuis deux ans, aux fins d’alléger la masse salariale de l’Etat.
Mais cette directive du FMI, depuis contestée par les premiers concernés, va certainement connaître un assouplissement dans les prochaines semaines. En effet, les agents de l’Etat, tous secteurs confondus, devraient bénéficier de la régularisation de leurs situations administratives, inscrite dans la loi de finances rectificative 2020, rapporte “Le Mbandja” (N562). De quoi apaiser les relations avec la tutelle, exercée notamment par le ministère de la Fonction Publique, et qui connaît des grèves incessantes à cause du statu quo.
D’ailleurs, l’un des partenaires sociaux, en l’occurrence, le Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec-UOB), a rejeté dans un point de presse récent, la décision de reprendre les activités académiques sans avoir régularisé les situations administratives des enseignants du Supérieur. Un coup de pression supplémentaire sur les départements de tutelle concernés, qui doivent déjà composer avec le contexte difficile de l’épidémie de Covid-19.
Il semble donc que Madeleine BERRE et Jean-Marie OGANDAGA, respectivement ministre de la Fonction Publique et ministre de l’Economie et des Finances, vont devoir régler ce dossier complexe dans les meilleurs délais, pour un retour au calme et une reprise effective des activités du côté des agents de l’Etat.