Politique
Gabon /Dépénalisation de l’homosexualité: Les Démocrates de Guy NZOUBA NDAMA lancent une pétition pour le retrait de la loi
Au cours d’une conférence de presse tenue hier mardi 7 juillet 2020, le président du parti Les démocrates (LD), Guy NZOUBA NDAMA, a dénoncé cette loi qu’il qualifie de trahison du gouvernement et des parlementaires, avant de lancer une pétition nationale pour son annulation, afin selon lui, de « restaurer la volonté violée des gabonaises et des gabonais».
Voté majoritairement par les deux chambres du Parlement gabonais (Sénat et Assemblée nationale), le projet de loi portant dépénalisation de l’homosexualité en République gabonaises continue de susciter des réactions de la classe politique. Le parti de la mouvance opposée au pouvoir, Les démocrates (LD), par la voix de son président, Guy NZOUBA NDAMA, a décidé de lancer une pétition nationale pour la suppression de cette loi, qu’ils jugent contraire à la volonté du peuple et de ce fait, nécessite d’être purée et simplement retirée..
Pour l’ancien président de l’Assemblée Nationale, le projet de loi sur la dépénalisation de l’homosexualité dû faire l’objet d’une concertation nationale par voir de référendum, « Mais à la place c’est une attitude légère du gouvernement et un vote parlementaire tout aussi frappé de légèreté, qui ont prévalu dans le processus ayant permis la dépénalisation. Si par une telle légèreté, le gouvernement trahit comme d’habitude le peuple gabonais, c’est en revanche un coup de poignard encore plus insupportable que certains députés et sénateurs censés traduire la volonté du peuple, viennent de planter sur le dos de ce même peuple, ravissant ainsi à la mauvaise fois, la palme d’or du déshonneur », a-t-il déclaré.
Guy NZOUBA NDAMA a donc lancé un appel aux Gabonais de tout bord politique à défendre leurs valeurs, us et coutumes en allant « signer ladite pétition au siège de [notre] parti politique. Nous veillerons également à la répandre dans les 52 départements que compte notre pays. Pour ce faire, nous lançons un appel aux associations et à tous les corps intermédiaires susceptibles de faciliter la circulation de cette pétition à travers les 9 provinces ».
De toute évidence, il semble que le but poursuivi par cette initiative est d’acheminer l’expression ou plutôt le désaveu populaire vers Ali BONGO, « aux fins de lui rappeler sa responsabilité et ses devoirs vis-à-vis de la nation gabonaise aujourd’hui plus que jamais divisée ».
