Société/Environnement
Gabon: le Ministère de l’Intérieur rejette l’ouverture des lieux de culte annoncée pour le 12 juillet
Après l’annonce faite le 30 juin dernier par le Gouvernement, de l’assouplissement de certaines mesures restrictives liées à la lutte contre la propagation de la Covid-l9, notamment la réouverture des hôtels et restaurants, des responsables religieux, se sentant oubliés et lésés, ont choisi la date du 12 juillet pour la réouverture des lieux de culte. Une annonce dont le Ministère de l’Intérieur a recadré les responsables dans communiqué en date de ce jour, tout en laissant la porte ouverte à une concertation dans les jours à venir.
Avec l’allègement des mesures de confinement dans certains secteurs d’activités, et le maintien des restrictions dans d’autres, autant dire que le Gouvernement a fort à faire avec les acteurs laissés sur le carreau. Au premier chef, les leaders religieux, qui ne conçoivent pas d’avoir été oubliés alors que restaurants et hôtels rouvrent leurs portes. Raison pour laquelle certains d’entre eux ont lancé un affront aux autorités en annonçant l’ouverture des lieux de culte, le 12 juillet prochain. Une annonce vite battue en brèche par le Ministère de l’Intérieur qui persiste et signe sur sa position.
« S’agissant particulièrement du secteur religieux et au titre des concertations avec les partenaires, le ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, en sa qualité de Ministre du Culte, recevra dans les tout prochains jours, les responsables des différents ordres religieux en vue d’examiner avec eux avant soumission des conclusions au Gouvernement, les conditions de reprise progressive de leurs activités, entendu que jusqu’à ce jour, l’arrêté interdisant les rassemblements de plus de dix personnes est toujours en vigueur. » lit-on dans le communiqué du ministère de tutelle.
Ainsi donc, la concertation annoncée dans le communiqué est susceptible d’ouvrir la voie à un ajustement dans le sens du déconfinement pour les lieux de culte. Toutefois, jusqu’à nouvel ordre, aucun lieu de culte n’est autorisé à rouvrir, car « toute attitude contraire expose son ou leurs auteurs aux affres de la loi ».