Gabon/Covid-19 : de nombreux couacs sur le terrain du dépistage massif

Prévu pour le 13 avril 2020, c’est finalement le 17 avril que l’opération de dépistage de masse a été officiellement annoncé par le ministre de la Santé, Max LIMOUKOU. Dans l’Estuaire, les centres de dépistage comprennent notamment les centres hospitaliers universitaires (CHU), les hôpitaux d’instruction des Armées et autres centres de santé auxiliaires. Mais une semaine après l’annonce du démarrage officiel, il semblerait que rien n’est fin prêt pour commencer les tests.

Nos confrères de “l’Union” ont fait le constat sur le terrain, et celui-ci est sans appel. Globalement, les résultats sont mitigés. Par exemple, au moment où le CHU d’Owendo accueillait beaucoup de monde, le centre de santé de London (4ème arrondissement de Libreville) recevait seulement l’équipement nécessaire au dépistage. Ailleurs comme au centre de santé de Lalala (5ème arrondissement de Libreville), le site était désert.

À l’hôpital Mère-Enfant de Jeanne EBORI, le dépistage ne concerne que le personnel médical, dit-on. « Le grand public est tenu de se rendre dans les autres sites », a affirmé une réceptionniste sur place. Plus loin, au centre de santé d’Okala, c’est l’opacité totale. « Nous ne pouvons vous fournir aucune information. » a indiqué un responsable.

Il faut croire que l’opération de dépistage massif tel qu’annoncé par les plus hautes autorités, est inégalement, voire faiblement effectif. Plus grave, le confinement total tire à sa fin dans quelques jours, alors que ce dépistage était prévu pour se tenir dans le même temps. Au regard des insuffisances constatées sur le terrain, va-t-on alors devoir prolonger le confinement total afin de dépister le plus grand nombre de façon effective ?