Société/Environnement
Gabon/Disparition d’enfants : la cathédrale Sainte-Marie recouverte de tags pour interpeller l’Église catholique
La cathédrale Sainte-Marie sise dans le 1er arrondissement de la commune de Libreville, a été ce 24 février 2020, la toile d’individus, qui ont recouvert de tags les murs de l’édifice. L’objectif, interpeller l’Église catholique qui jusqu’ici, s’est réfugiée dans un curieux silence face aux enlèvements d’enfants enregistrés dans le pays notamment celui du petit Rinaldi (3 ans) disparu depuis plus de 40 jours du village Abbé, proche de Bitam dans la province du Woleu-Ntem.
Entre désespoir, dénonciation et appel à l’aide, ces tags témoignent à la fois de la désolation des fidèles de l’église du Gabon envers leurs leaders spirituels qui ne remplissent pas leurs responsabilités sociales. Ils rappellent également que la disparition de ces innocents pourrait leur être reprochée.
« Chrétien quel Dieu pries-tu pour accepter le mal du Gabon. Trouvez bébé Rinaldi » ou encore «Églises du Gabon silencieuses face aux crimes, Dieu vous jugera» peut-on lire sur les murs de la Cathédrale.
Le phénomène des enlèvements d’enfants au Gabon a provoqué une montée de violences le 24 janvier dernier à Libreville. Des rumeurs rapidement propagées via les réseaux sociaux ont contraint les populations à vouloir se protéger en érigeant des barricades à travers la capitale.
Un gabonais soupçonné d’avoir enlevé un enfant a été brulé vif. Un autre a été lynché à mort par une foule en colère alors qu’une commerçante est morte à la suite d’une balle perdue. Plus de 200 personnes ont été interpellées dont certaines sont actuellement placées sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville.
Le Gabonais