Société/Environnement
Gabon /enlèvement d’enfants: Patrick NDONG EYEGHE confondu à un ravisseur, perd la vie suite à la justice populaire
Ce 25 janvier 2020, Patrick NDONG EYEGHE, agent à la Direction Générale de la Consommation et de la Concurrence (DGCC), a succombé à ses blessures, suite aux coups qu’il a reçu d’une population en colère, alors qu’il a été confondu à un ravisseur d’enfants, lorsqu’il allait récupérer les siens à l’école primaire « Mère Jean-Gabrielle sise à STFO ». La vidéo de son passage à tabac, montre bien la violence et le ras le bol d’un peuple gagné par une inquiétude légitime à bien des égards.
Victime de la justice populaire, choisie par des riverains las du silence et de l’immobilisme des autorités, Patrick NDONG EYEGHE a perdu beaucoup de sang lors de scène, dont les images rendues publiques se passent de commentaires. Transporté dans un établissement hospitalier où son état a pu être stabilisé, le père de famille n’aura finalement pas passé la nuit, au grand dam des siens, dont l’on imagine la douleur et la colère.
Cette malheureuse situation à interpeller les autorités parlementaires, dont le Président de l’Assemblée Nationale, Faustin BOUKOUBI a exhorté le Gouvernement à clarifier cette situation par une communication judicieuse et à prendre, le cas échéant, les mesures appropriées en vue d’y mettre rapidement un terme, de rassurer les populations et de favoriser le bon déroulement des activités, notamment les cours.
Motivant ainsi une réaction du gouvernement qui a annoncé dans un communiqué du 24 janvier dernier, que «face à cette psychose savamment entretenue, le Gouvernement annonce un déploiement conséquent des Forces de Sécurité et de Défense sur toute l’étendue du territoire national avec une plus grande concentration aux abords des établissements scolaires. Des fouilles systématiques des véhicules seront effectuées par les Forces de l’ordre dans le respect des droits humains et des Conventions internationales».
Rappelant à la conscience de chacun que «nul ne peut se faire justice dans un Etat de droit et le Gouvernement se montrera ferme vis-à-vis de ceux qui auront choisi la barbarie comme expression de justice. Tout individu ou groupe d’individus qui se substituerait aux Forces de l’ordre dans leurs missions de protection des personnes et des biens et de perquisition, s’expose aux affres de la loi. À l’issue du Conseil Interministériel de ce jour, le Gouvernement décide que les cours reprendront le lundi 27 janvier 2020».