Gabon/promotion des investissements privés : ANPI, un géant au pied d’argile

Créée par le décret N’311 /PR/MPIHAT du 14 septembre 2014, l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANPI) est en proie à des difficultés tant dans sa structuration que dans son fonctionnement. L’agence peine à remplir les missions qui lui sont dévolues à la cinquième année de son existence. La faute peut être à un ensemble balbutiements structurels et fonctionnels qui de fait, entrave la visibilité de ses actions sur le terrain.

«Lourdeurs administratives», «effectifs pléthoriques», «besoin de formation», c’est en ces termes que le quotidien « L’Union » dans son numéro 13155 a fait écho de la constatation des insuffisances qui sévissent à l’ANPI. Et c’est de manière non exhaustive, que celles-ci ont mis en exergue le fonctionnement d’une agence dont les missions dévolues s’exécutent à «pas de tortues».

«L’ ANPI – Gabon peine toujours à remplir ses obligations. Si elle a réussi à améliorer ses services dans le temps et à offrir une belle interface virtuelle de communication, l’ANPI n’arrive toujours pas à regrouper toutes les administrations jugées indispensables dans la création d’entreprise», a commenté le quotidien.

Nul doute que les moyens financiers et matériels déployés par les contribuables gabonais ne correspondent aux objectifs préalablement établis. S’agirait il d’une question managériale ou de l’assimilation des missions assignées à cette agence qui restent malgré tout floues aux yeux de l’équipe dirigeante et ce, en dépit de l’assistance financière et technique apportée par les bailleurs de fonds internationaux.

«Malgré les appuis multiformes de la Banque mondiale à travers le projet de la Promotion de l’investissement et de la Compétitivité ( PPIC) mais aussi du Fonds Monétaire international (FMI), bon nombre des usagers se plaignent encore des lourdeurs administratives et de la communication pas toujours en phase avec les réalités actuelles», souligne la même source.

In fine, le nombre d’investissement au Gabon stagne. Il serait temps que le gouvernement se penche sur la refonte de cette agence, haut combien importante dans la diversification de l’économie locale.