Justice
Gabon : Que fait Olivier NZAOU de l’argent payé par les tenanciers des snack-bars ?
Le Procureur de la République nous a désormais habitué à ses descentes inopinées dans les lieux de loisirs au quartier Louis. À des heures tardives, il inspecte les bistrots et autres débits de boissons pour des contrôles musclés, qui se termineraient parfois par la confiscation systématique des équipements sonores trouvés sur place, que les propriétaires doivent récupérer sous réserve de paiement d’une somme d’argent. Mais où va cet argent et à quoi sert-il ?
Nos confrères d’“Echos du Nord” N649, sont formels. Le chef du parquet, lors de ses opérations coup de poing et nocturnes dans le quartier le plus chaud de la capitale, aurait pris l’habitude d’embarquer le matériel de musique des établissements perquisitionnés. Mieux, les propriétaires du matériel seraient dans l’obligation de se rendre au siège de la FOPI afin de récupérer leurs biens, moyennant le versement d’une sorte d’amende.
Toutefois, l’on est en droit de s’interroger sur cette pratique, à la fois pour savoir si elle est légale mais aussi si elle est conforme à la pratique d’usage. D’abord, les descentes du Procureur ne seraient jamais précédées d’un préavis. Ensuite, la saisie et le retrait des biens ne seraient jamais accompagnés d’un constat écrit.
L’orthodoxie, rappellent nos confrères, voudrait que les personnes dépossédées soient orientées vers le Trésor Public pour régler tous frais afférents à leur faute. De même que c’est une quittance du Trésor qu’ils devraient présenter aux forces de l’ordre pour récupérer leurs biens. Ceci dans le souci d’une transparence et d’une traçabilité qui devraient être l’apanage de l’administration publique.
Il faut croire que le Procureur, en homme de loi, n’est pas au fait de ces aspects, ou a choisi tout bonnement de les ignorer. En effet, les sommes perçues dans le cadre de ces opérations ne sont pas négligeables et constituent une manne financière importante.