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BEAC / absence des devises : quid de l’impact social?

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Suite à la décision en juin 2018, de la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) de se saisir des devises étrangères détenues par les banques de la sous-région, à l’origine de la difficulté des transferts et virements internationaux, de nombreux impacts se font incontestablement ressentir, notamment à l’échelle sociale. Dans l’incompréhension, les clients sont laissés à l’abandon sans aucune explication plausible, au lieu de cela, ils ont droit à la sempiternelle excuse de «problème de connexion».

Les transactions financières de types Western union et Moneygram, sont désormais soumis à des quotas quotidiens, qui ne suffisent visiblement pas à satisfaire la demande. Pourtant à l’extérieur de la Cemac, de nombreux citoyens gabonais, notamment des étudiants, souffrent de ne pas pouvoir entrer en possession de leurs revenus. Et Dieu sait qu’elles pourraient en être les conséquences au sein de leur pays d’accueil, très souvent intransigeants quant aux justificatifs des ressources financières.

Interviewé par Gabon média sur cette problématique, Le très célèbre économiste gabonais Mays MOUISSI a confirmé les effets néfastes de la décision du président de la Cobac, Abbas Mahamat TOLLI , «de nombreuses entreprises ayant des contreparties à l’international sont bloquées dans leur activité. Les étudiants gabonais à l’étranger à qui les parents n’ont pas pu effectuer le transfert Moneygram habituel sont dans la détresse et les citoyens qui reçoivent une aide habituel par Western Union d’un proche depuis l’étranger, s’enfonce dans la précarité».

Mais à quelles fins toutes ces restrictions ont été mises en place? Une interrogation qui tourmente les clients, et rend nerveux les responsables ses établissements financiers qui font le choix de la fuite en avant. «Ils préfèrent expliquer l’impossibilité de réaliser certaines opérations par des problèmes de connexion récurrents», dit l’analyse. Et cette démarche est loin d’être crédible.

Pourtant, ces difficultés sont loin d’être de leur ressort. En effet, dans son objectif d’améliorer la position extérieure nette des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), la Cobac da choisie durcir les conditions d’accès aux devises. Cette décision contraint les dirigeants des entreprises financières à mettre en place ces restrictions journalières, pour pouvoir assurer à leur clientèle un service minimum.

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