Société/Environnement
Gabon: quand les placements s’invitent dans les motels
Le phénomène ne connaît pas de ralentissement. Au contraire. Les placements ne cessent de prendre de l’ampleur. Facteur aggravant, les motels qui pullulent dans les grandes comme petites villes du pays. Les sources s’accordent pour affirmer que ces lieux de repos sont devenus aujourd’hui des lieux de plaisance, favorisant la recrudescence de cette pratique qui met à mal nos mœurs.
Certains tenanciers de motels ou auberges sont en intelligence avec des proxénètes ou des clients. À tel enseigne que de nos jours, ces lieux ont été reconvertis en plaque tournante de la prostitution dans notre pays. Étant plus accessibles et à la portée de toutes les bourses, ces établissements sont devenus des lieux tout désignés pour quiconque désire assouvir son appétit sexuel. En contrepartie d’une somme d’argent qui varie selon le nombre d’heures, une chambre est mise à disposition du client ou de la cliente pour une heure, deux heures, cinq heures ou pour toute la nuit.
Si l’on peut facilement comprendre comment ce secteur non-régulé, majoritairement informel, s’est muté en lobby de la prostitution, l’on peut s’interroger comment les tenanciers acceptent des mineures au sein de leurs structures ? Une réponse, tout aussi évidente s’impose à la conscience : l’achat de leur silence. En effet, les gérants reçoivent des commissions pour jouer les aveugles et muets, se rendant ainsi complices, et même acteurs majeurs de ces pratiques illégales.
La question de la régularisation du secteur hôtelier est donc plus que jamais pressante. Surtout, que ces établissements à usage douteux sortent de terre tels que champignons.