Economie
Gabon/ Woleu-Ntem: Olam et Brainforest s’associent pour redynamiser la filière cacao pour l’essor des communautés rurales
Dans le souci de jouer un rôle actif dans l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines à ses installations industrielles, la société Olam Rubber Gabon (ORG) a signé en 2017 avec l’ONG Brainforest une convention de partenariat pour dynamiser la production de cacao dans la région.
La pauvreté reste un souci majeur dans les villages du Woleu-Ntem, et ORG a décidé de mettre un accent sur l’essor et l’autonomisation socio-économique des communautés rurales. Ainsi, dans le cadre de l’application au volet « Activités Génératrices de Revenus » contenu dans ses contrats sociaux, l’entreprise s’est proposée d’appuyer les communautés dans la mise en place de plantations de cacao sous couvert forestier, afin dans un premier temps de redynamiser la culture de cette spéculation dans les départements et district concernés par ses activités et ensuite d’augmenter les revenus des ménages.
A cette fin, l’entreprise a choisi de s’appuyer sur l’expertise avérée de Brainforest dont l’une des missions est « d’informer et accompagner les parties prenantes pour une gestion durable et équitable des ressources naturelles au Gabon ».
Ce partenariat a permis dans un premier temps entre novembre 2017 et juin 2018 de faire un état de lieu de la filière du cacao.
Cet état de lieu a permis d’identifier un certain nombre de problèmes que rencontre la filière dans la zone entre autres :
- La classification du cacao par catégorie sur la base des critères non connus des populations : Supérieur, courant, limite, déchet.
- Le manque d’appui et de suivi technique dans la mise en place et l’entretien des parcelles de cacao ;
- La mauvaise qualité du réseau routier, peu ou pas du tout praticable en toute saison.
Afin d’appuyer les communautés dans le cadre de ce projet, une programmation par zone et phase a été arrêtée. La phase 1 (2017-2018) a concerné 9 villages du département du Haut-Ntem.
Former les planteurs, une priorité pour Brainforest
Dans l’objectif de trouver des solutions aux problèmes identifiés, une formation des producteurs actifs a été organisée au village Assok dans le canton Sossolo Ntem.
Cette formation a permis de renforcer les capacités des planteurs sur les techniques de production raisonnées et d’entretien des cacaoyères et l’utilisation des produits phytosanitaires. Mais également le renforcement des capacités d’un pépiniériste
En prélude à la formation et afin de répondre aux besoins des planteurs, le partenariat a contribué à la mise à disposition du matériel nécessaire et approprié pour le développement d’une plantation de cacao depuis la pépinière jusqu’aux outils d’entretien des plantations.
La formation a été assurée par le service départemental de l’agriculture. Tout au long de l’atelier, les formateurs ont décliné en premier les différentes étapes de mise en place d’une plantation de cacao à savoir : le choix d’un terrain plat, la préparation du terrain, l’amendement du sol, le piquetage et la trouaison.
Ensuite, les techniques d’entretien et de traitement phytosanitaire des cacaoyers ont été abordées. Il a surtout été recommandé aux producteurs qu’en plus de disposer toujours d’insecticides et de fongicides pour lutter contre les insectes ravageurs et les champignons, ils devraient toujours garder leurs plantations propres pour éviter d’éventuelles maladies.
Après cette étape, les techniques de récolte et les opérations post-récolte ont été mises en évidence, ces phases étant également cruciales pour la qualité du produit que l’on veut obtenir à la fin.
Enfin, le formateur a abordé les opérations de mise en place d’une pépinière afin de rendre disponible les semences pour la mise en place d’une plantation.
Résultats attendus du projet
Les résultats attendus de ce projet de culture du cacao sous couvert forestier sont de contribuer à l’augmentation des revenus des ménages en milieu rural tout en garantissant des techniques d’exploitation durable des ressources naturelles. La promotion d’une culture du cacaoyer en mode agroforestier permet un maintien d’une canopée, une séquestration accrue de carbone et une diversification des revenus à travers la vente ultérieur de bois d’œuvre et l’accès à davantage de produits alimentaires et médicinaux.
Pour la phase 1 du projet (2017-2018), des parchemins ont été remis aux 18 agriculteurs qui ont bénéficié de l’appui sur les techniques de production raisonnées de culture du cacao.
L’élargissement du projet aux autres villages peut constituer un outil de développement puissant susceptible d’ouvrir des perceptives en matière de lutte contre la pauvreté pour la population locale.