Société/Environnement
Gabon: au paroxysme des grossesses précoces
Un récent rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), nous édifie sur le phénomène des grossesses précoces au Gabon. Des chiffres qui déclenchent une alerte générale quant à l’éducation des jeunes filles de 10 à 20 ans à l’échelle nationale.
Ledit rapport indique que «81% des filles âgées entre 10 et 20 ans sont déjà sexuellement actives» au Gabon. Une triste réalité, qui laisse penser à une éducation défaillante à deux niveaux. Le premier serait sur l’échelle familiale, où le manque d’accord entre les deux géniteurs créé une réelle faille quant à l’éducation des enfants. De fait, les conséquences sont de suite visibles. «La majorité des filles en état de grossesse précoce vivaient avec leurs mères seules (26%)».
La deuxième échelle est celle de la société. En effet, l’accoutrement et le comportement des jeunes filles dans les rues s’apparentent à une invitation au sexe. Les plus jeunes d’entre elles deviennent des victimes des hommes plus âgés. Auxquels elles se livrent bien souvent, par manque d’éducation sexuelle, à l’acte sans protection. Ainsi, «34% des jeunes gabonaises ont eu leur première grossesse à moins de 17 ans, dont 1% à l’âge de 11 ans». Toutefois, c’est entre 10 et 19 ans que 59% des filles ont leur premier rapport sexuel.
En général, issues d’un milieu défavorisé, ces filles-mères «cassent le bic» très vite. Par la suite, elles se livrent à une vie de débauche, dont elles en ressortent grandes perdantes. Il n’est donc pas de trop tard, au regard de ces chiffres, de sensibiliser les jeunes filles à l’abstinence et à l’usage de moyens de contraception pour se préserver des grossesses non désirées et de maladies sexuellement transmissibles.