Autodétermination

Interdiction d’exportation de manganèse brut: la marche vers la souveraineté économique & énergétique du Gabon qui fait trembler

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Rompre avec les dictats économiques. Construire sa souveraineté énergétique. Tirer pleinement partie de ses ressources. Redéfinir les règles d’un contrat où le développement est mutuellement bénéfique aux partenaires. Tels sont quelques uns des objectifs que le Chef de l’État, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA ambitionne d’atteindre à travers sa décision d’interdire l’exportation du manganèse brut à l’horizon 2029. Peu réaliste pour Christelle BORIES, PDG du groupe Eramet , mais pour le president de la République un défi, avec à la clé d’innombrables opportunités pour le Gabon et ses citoyens.

La vision du chef de l’État est ambitieuse. 3 ans, pour doter le Gabon d’unités de transformation de matières premières. Un transfert de technologies, de savoirs et compétences sur le territoire. Pour qu’ingénieurs et ouvriers gabonais s’emploient dorénavant à transformer à l’échelle nationale ce minerai, essentiel à la transition énergétique mondiale. Pour le Gabon, c’est fermer les vannes de son puits énergétique qui crée de la valeur loin de ses frontières, de sa population. C’est aussi le droit d’intégrer les chaînes de valeurs mondiales et de poser les bases d’une véritable industrialisation.

Le scepticisme de Christelle BORIES face à l’ambition de Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, est davantage révélatrice d’une condescendance à peine voilée. En effet, pourquoi l’on devrait envisager de changer les règles du jeu quand il est bon pour l’Occident que l’Afrique demeure ce puits de richesses à extraire pour que d’autres en fasse une richesse? Christelle BORIES, qui s’est toujours dit prête à accompagner la vision des autorités semble avoir montré ses limites sur le plateau d’une chaîne de télévision française où elle a récemment été interrogée sur le sujet. Celle qui renvoie le chef de l’État et ses équipes à «revoir leurs calculs», serait elle plutôt frileuse de voir son intérêt à la baisse?

Mais de quelqu’avis puisse-t-elle être, il est clair que le président de la République ne flechira pas. En effet, la suspension de l’Accord de pêche durable entre le Gabon et l’Union européenne, jugé déséquilibré, de peu d’impact économique et porteur d’un risque pour la ressource devrait servir d’exemple à la détermination de Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, pour les plus sceptiques. Lesquels devrait l’intégrer maintenant, tel que l’a réitéré le porte-parole de la Présidence de la République, Théophane NZAME-NZE BIYOGHE, «le temps est venu de reprendre la maîtrise de nos ressources, de défendre notre souveraineté économique et de bâtir des partenariats où le Gabon est traité avec dignité».

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