Coopération
Accord de partenariat de pêche durable UE: le Gabon perdant sur tous les points depuis 2007
En clair, sur ce sujet c’est bien ce que l’on pourrait retenir de la première conférence de presse de la 5e République, donné par Théophane NZAME-NZE BIYOGHE, Conseiller spécial, Porte-parole de la Présidence de la République. Le communicant est revenu, ce 12 juin 2025 sur les raisons de la rupture de l’Accord de partenariat de pêche durable (APPD) qui liait le Gabon à l’Union européenne.
Le 4 juin dernier, le Président de la République Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a décidé de la rupture de l’Accord de pêche Gabon-UE. Dénonçant ainsi un partenariat déséquilibré dont les retombées économiques restent largement insuffisantes par rapport aux richesses extraites par les flottes européennes. Pour Théophane BIYOGHE, qui est revenu avec précisions sur les raisons de cette décision, la nature de cette rupture est de 3 odres :
- «Un accord économiquement déséquilibré Des navires européens prélèvent du poisson de nos eaux en échange d’une compensation financière annuelle. Mais cette compensation est largement inférieure à la valeur réelle des captures. En clair, notre pays donne beaucoup et reçoit trop peu. De plus, les produits de la pêche sont exportés sans transformation locale, et donc sans création d’emplois, ni structuration de filière», a-t-il indiqué dans un premier temps.
- «Aucun impact structurant sur notre économie En ce sens que les promesses d’appui à la modernisation du secteur halieutique gabonais n’ont, à ce jour, pas été tenues».
- «Une inquiétude croissante pour la durabilité de nos ressources L’accord n’ayant pas permis de garantir un suivi scientifique rigoureux des stocks et un contrôle transparent des prélèvements, faisant peser un risque réel de surexploitation», a-t-il conclu.
Si le Gabon laisse la porte ouverte à une renégociation, comme indiqué par le palais de Rénovation, cet accord signé en 2007, puis renouvelé en 2021 pour 6 ans, a le mérite de mettre en péril la création d’emplois et la souveraineté économique gabonaise. Gageons qu’un accord plus équitable et profitable pour les deux parties soit mis en place prochainement.
