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Gabon: face au racket les commerçants brandissent la menace  de la grève

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Depuis plusieurs années, les acteurs économiques rencontrent des difficultés dans la commercialisation de leurs produits. Ces difficultés se traduisent par des contrôles intempestifs menés par plusieurs administrations. Malgré les cris d’appels lancés afin d’attirer l’attention de la direction générale des Impôts, de la mairie d’Akanda, des forces de police nationale, du ministère de l’Économie et du ministère du Commerce, cette situation semble s’agraver. A cet effet, en début de mois de février 2025, un mouvement d’humeur s’est fait ressentir lors d’une déclaration de presse, de l’intersyndicale du secteur du commerce, qui s’est tenu dans le 3e arrondissement de Libreville, visant à dénoncer le racket qu’ils subissent de jours en jours.


En effet, lors de cette conférence de presse, les commerçants disent être harcelés financièrement et asphyxiés avec la création d’une soit disante nouvelle taxe, relative aux déchargements de marchandises dans la commune d’akanda. «En cas de non paiement, soit c’est le dossier juridique du transporteur qui est saisi, soit ce sont les marchandises du commerçant», a déclaré Jonas MOUNIENGUET MBEMBO, président de l’intersyndicale du secteur du commerce, au micro de nos confrères de « l’Union ».


De plus, malgré les taxes illégales, les commerçants se disent également être victimes de racket des agents de police, sous motifs d’un contrôle de police administratif, sans la moindre quittance du trésor public. Des sommes allant de 5000 à 24000 FCFA, voir même plus, leurs seraient prélevées même en ayant un dossier complet.


De même, Déjà confrontés aux défis économiques, les commerçants voient leurs difficultés s’accroître face aux demandes arbitraires des agents municipaux. Par exemple ceux du marché de Nzeng ayong sont confrontées à l’augmentation de la taxe des étales. Ils ont dénoncé cette instabilité dans la réglementation des marchés, qui se résulte par une taxe multipliée par 4. Cette taxe serait passée de 30 000 FCFA par an, à 30 000 FCFA par trimestre. Une augmentation que les commerçants ne comprennent pas, données recueillis par nos confrères de Gabon Media Time.

L’indignation des commerçants est accentuée par le sentiment d’impunité qui entoure ces pratiques. Malgré les nombreuses plaintes déposées, certains agents municipaux et agents de police semblent agir en toute impunité. Les commerçantes se sont également demandés où part l’argent récolté par la mairie puisque les marchés sont dans un sal état. Si les forces de l’ordre et de défenses ont regagné la confiance du peuple grâce au coup de libération du 30 août 2023, les actes impunis des agents municipaux et de police érodent la confiance des commerçants à l’endroit des autorités de la transition. Il est donc impératif qu’ils se penchent sur cette question afin de trouver des solutions.

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