Société
Estuaire / Desserte en eau: l’insoutenable attente
Deux jours déjà. Deux longues journées que les gabonais de Libreville, Owendo et Akanda ont passé sans une goutte d’eau déviant du robinet. Après le rétablissement de la circulation quelques heures seulement après l’incident de ce samedi 25 novembre 2023 au niveau du PK35 suite à un glissement de terrain qui a entraîné la rupture d’une conduite d’alimentation en eau , quant au retour d’eau, les gabonais s’impatientent. Une patience qui au fil des heures s’avère de plus en plus insupportable.
Bien heureux sont ceux qui possèdent actuellement forages, puits et pas d’eau courante depuis des années. Cigare cubano dans la bouche ils peuvent se sentir en effet libre comme Fidel CASTRO ou dès lors changer leurs statuts WhatsApp en « futuriste ». Car, s’ils ont pu développer une résilience face à l’absence de ce précieux liquide, ce n’est pas le cas de nombreux citadins qui eux pensaient vivre avec leur siècle. Sur les réseaux sociaux, sans hésitation, le(s) coupable(s) est tout trouvé: c’est forcément le régime BONGO-PDG, à moindre mesure la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Mais ça ne résout pourtant pas la question de la desserte en eau qui, pour des raisons d’hygiène, a privé des milliers de gabonais d’une cuisson, du culte du dimanche et peut-être ce lundi d’une seconde levée des couleurs voir une journée entière de travail
.
Les rumeurs vont bon train quant à une présence de l’eau ci et là, où d’un retour imminent en cette fin ou «en après midi» de journée dominicale. Information également relayée par la société autoroutière du Gabon, qui a confirmer les prévisions de l’entreprise ETE, sous-traitant de la SEEG. À la SEEG, l’on ne sait, depuis ladite journée de l’incident, que les équipes sont à pied d’œuvre, mais jusqu’à lors aucune information n’est communiquée concernant le retour de l’eau potable. Résultats des courses plusieurs heures plus tard, l’on en est encore à espérer qu’il ne tombe sur la capitale une pluie diluvienne, pour que l’on puisse en recueillir les précieuses gouttes. Quoiqu’il en soit, au Gabon, un homme averti en vaut parfois 3, vivement que le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), poursuive son engagement d’installer des forages sur l’ensemble du territoire, comme tel a déjà été le cas pour la commune d’Akanda qui a accueilli son 1er ouvrage ce 21 octobre.