Société
Gabon / Nomination des activistes: Stéphane BIVEGHE peste “respectueusement” contre la méthode du CTRI
L’herbe est bien plus verte ailleurs, pense-t-on bien souvent, sans tenir compte de ce qu’elle ne serait peut-être pas adaptée à notre bien-être. Au Gabon, la compétence outre-atlantique, a toujours été valorisée à celle qui s’est développée au niveau locale, pourtant bien au fait des réalités. C’est tout le sens du coup de gueule poussé par le Stéphane BIVEGHE qui regrette que soit fait la part belle aux «lanceurs d’alertes», qui «sont en paix et à l’abri hors du pays où ils peuvent insulter n’importe qui sans aucun risque d’arrestation».
L’appel du président de la Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA aux compatriotes de la diaspora, à rentrer au Gabon, pour contribuer à son développement, ainsi que les nominations des activistes au sein de la haute administration, suscite interrogations et révolte au sein de l’opinion. Où de nombreux compatriotes s’interrogent sur leur plus value en comparaison à ceux qui «connaissent le terrain», parce qu’ils y vivent, battent le bitume parfois sous le coup d’ «intimidations, les menaces, les convocations, les détentions et arrestations parfois arbitraires».
Alors que l’appel à contribution lancé par le gouvernement est en cours, telles sont les sollicitations du journaliste. Qui estime que «autant la loi oblige à un prétendant à la candidature présidentielle de résider au pays pendant un temps précis, autant les nominations des gabonais de la diaspora devraient être conditionnées par une obligation de résider au pays pendant un temps. C’est trop facile et en même temps révoltant de voir la compétence locale délaissée au profit de celle venant de l’extérieur».
Voilà qui est dit à l’attention des autorités du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI). Qui sont appelées «respectueusement et cordialement» à regarder d’abord au plus près d’eux au Gabon, où des hommes et femmes compétents ont choisi de rester, travailler pour l’essor de leur pays en dépit des aléas, avant de rapatrier la main-d’oeuvre issue de la diaspora.