Religion
Gabon /OCENI OSSA banni du CSAIG: un coup de force qui vire à la cacophonie!
Selon un communiqué de presse en date du mardi 12 septembre 2023, l’Imâm Ismaël OCÉNI OSSA, de nationalité béninoise, aurait été déchu la présidence du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG). À la manœuvre: un groupe de théologiens et musulmans Gabonais qui ont, de suite, remplacé le « banni » par le Gabonais Benyamin Emil ONDJOUA OBOLA, l’imam de la grande mosquée de Franceville capitale du Haut-Ogooué.
Mais alors que l’on pensait la question ainsi réglée, surgit un autre groupe emmené, lui, par secrétaire général du CSAIG, Ahmed ZUE NDOUTOUMOU, qui dénonce le caractère irrégulier du changement de président de la communauté musulmane du Gabon.
Dans son argumentaire de contestation, Ahmed Zue NDOUTOUMOU rappelle d’entrée: « La charte de la communauté musulmane du Gabon est la plus haute institution de la communauté musulmane du Gabon. Il (le Raïs) est reconnu unanimement comme étant la personne la plus apte à servir la communauté à un moment donné. Cette aptitude religieuse, matérielle ou sociale. Il ne peut être fin aux fonctions du Raïs de la communauté sauf en cas de démission volontaire ou de circonstances exceptionnelles ».
Le cas échéant, précise la charte, un congrès extraordinaire doit alors se tenir dans un délai maximum de six (6) mois pour désigner un nouveau Raïs de la communauté musulmane du Gabon. Par conséquent poursuit le secrétaire général du CSAIG, «… le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon tient à informer l’ensemble des musulmans et l’opinion nationale et internationale que les déclarations faisant état de la nomination d’un nouveau président de l’institution sont. Non-fondées. Elles ne reflètent en aucun cas la position officielle de l’institution islamique du Gabon, ni celle de la communauté musulmane dans son ensemble et en définitive n’engagent que leurs auteurs ».
Cette mise au point vient embrouiller encore plus une situation qui n’était déjà guère claire depuis des années. Ahmed NZUE NDOUTOUMOU clos son propos: « Le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon assure l’ensemble de la communauté du Gabon que toutes les décisions futures seront prises dans la transparence et dans le respect des lois de la République, des règles de notre communauté et des principes qui gouvernent notre religion ». D’ores et déjà, l’on s’attend à la réaction de la frange ayant porté l’Imâm de Franceville à la présidence du CSAIG. Un pugilat dont se serait bien passé la communauté musulmane du Gabon. L’après Ali BONGO ONDIMBA ne se succède pas de transition apaisée partout.
MEZ