Politique

Se sachant inéligible, le prétendu “ favori des sondages” ZIBI abandonne la Présidentielle 2023

Publié

sur

Le ton est donné au nom d’une hypothétique candidature unique de l’opposition : «moi, Bertrand ZIBI ABEGHE, compte tenu des enjeux, une deuxième fois, comme en 2016, j’accepte de me sacrifier pour le peuple gabonais. C’est pourquoi aujourd’hui et maintenant, je vous annonce le retrait de ma candidature à la présidentielle de 2023». C’est donc par ces mots sacrificiels que ce Jésus autoproclamé de l’opposition gabonaise, le désormais ex-candidat à la présidentielle de 2023, n’a surpris que la poignée de personnes venues prendre part à sa déclaration au siège du parti REAGIR, ce dimanche 16 juillet 2023.

Une position incohérente, qui révèlerait même le manque d’honnêteté de ce dernier «favorable à l’alternance à la tête de l’État». Et pour cause, alors qu’une enquête de l’Agence française de presse (AFP) tenait Ali BONGO ONDIMBA pour favori à sa succession, Bertrand ZIBI ABEGHE, aurait été désigné grand «favori des sondages», pour une candidature unique de l’opposition. «Le meilleur d’entre nous», comme disait Jacques CHIRAC d’Alain JUPPÉ, ZIBI conscient de sa supériorité n’essayerait-il pas de conduire l’opposition vers un échec certain ? En la privant de son candidat favori, au profit d’un autre plus faible? «Le sacrifice pour le peuple gabonais», en vaut-il la chandelle dans ces conditions?

Et si le retrait de sa candidature n’était que la triste fin d’un coup de dupe, pour celui qui se sait inéligible, du fait de ses antécédents judiciaires, qui ont été marqués par un séjour en prison long de 6 ans. En effet, en dépit du fait que le code électoral gabonais le sanctionne d’une inéligibilité de 10 ans au regard des faits pour lesquels il a été condamné, Bertrand ZIBI l’a assuré, lors d’une interview sur “Tv+Afrique” «je suis totalement éligible».

Coup de bluff ou déni? Quoi qu’il en soit, il semble que la candidature de l’ancien député de Bolossoville aurait été simplement et purement rejetée. Celui qu’une partie de l’opinion prenait pour un «autre opposant fantasque» semble révélé, une fois de plus, le manque de sérieux et stabilité de cette opposition en manque de leadership.

Quitter la version mobile