Société/Environnement
“Je sais que j’ai demandé qu’on appelle un médecin”: au bord des larmes, Ali BONGO se confie sur son AVC
Dimanche 02 avril 2023, le Parti démocratique gabonais (PDG), a célébré en différé son 55e anniversaire. Occasion pour le président de la République, pr ailleurs président dudit parti, Ali BONGO ONDIMBA, d’évoquer pour la première fois publiquement, les circonstances de l’accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime le 24 octobre 2018, lors d’un voyage officiel en Arabie Saoudite. L’émotion qui l’a alors étreint s’est bien rapidement répandue à travers les travées du palais des sports de Libreville, cadre choisi pour la célébration de l’anniversaire du parti de masses.
Jusqu’alors seules les rumeurs en laissait entendre le déroulé. Aucun témoin, encore moins le concerné n’ ait encore évoqué cette journée qui aurait bien pu être fatale à Ali BONGO. Depuis lors seules ses capacité ou incapacité à gérer la chose publique font les grands titres, mais l’angoisse, la peur, l’incertitude de retrouver les siens étaient restées muettes jusqu’à ce 02 avril. Ce jour où il a décidé d’ouvrir cette page de sa vie et de la partager aux gabonais, malgré l’émotion qui l’en saisit encore.
«Je quitte de Londres et j’atterris en Arabie Saoudite. Et ce matin-là, j’ai eu des réunions avec des chefs d’État, tout s’est bien passé». C’est par ces mots qu’Ali BONGO ONDIMBA a entamé son récit de cet épisode sombre de son existence. Revenant sur l’agenda de ses activités ce jour-là, notamment l’émission télé à laquelle il devait participer en compagnie du président sénégalais Macky SALL, le Chef de l’État poursuit.
«Je me retrouvais seul à table parce que les autres étaient descendus dans la salle où je devais me rendre, retrouver le président du Sénégal, et là j’ai été victime d’un accident. Je ne me souviens plus tellement bien de ce qui s’est passé. Mais je sais que j’ai demandé qu’on appelle un médecin. Et dès qu’il est arrivé, je ne me souviens plus de rien jusqu’au dernier jour de mon séjour en Arabie saoudite. Pourtant entre temps, je m’étais réveillé, j’ai parlé avec ma famille qui est arrivée, ma femme. Mais je ne m’en souviens pas et c’est la vérité».
S’il a encore un peu de mal à raccorder toutes les pièces du puzzle, le président de la République se souvient néanmoins «du dernier jour où je suis allé un peu me promener dans l’hôpital pour me détendre et après nous sommes partis pour le Maroc». Ali BONGO est, en effet, très reconnaissant envers son ami et frère, le roi du Maroc, Mohamed VI qui n’a pas lésiné sur les moyens pour sa pleine récupération. «Le roi a tout fait pour moi ».
Ali BONGO ONDIMBA est tout autant reconnaissant envers le peuple gabonais qui lui a également témoigné son soutien durant cette dure épreuve. «C’était extraordinaire, il y avait un monde fou ! Ça m’a fait un bien fou. Vous ne pouvez pas vous rendre compte du bien que ça a pu faire. Enfin, je rentrais. Les Gabonais qui m’attendaient». Il remercie le bon Dieu de l’avoir préservé; «car, la maladie que j’ai eue, il y a à peine 10% qui revivent après cela». C’est tout simplement la grâce de Dieu, « parce que j’aurai pu très bien dire : bon c’est terminé, je m’en vais récupérer en douce. Mais, non ! non ! Ce n’était pas possible, pas comme ça. Dieu a voulu que nous restions ensemble et que je continue à porter la voix du Gabon partout». Tout simplement émouvant.